EDF : Zidane serait-il un bon choix ?
La rédaction

Selon L’Equipe, Noël Le Graët aurait discuté avec Zinedine Zidane, qu’il place au même niveau de Didier Deschamps, pour succéder à Laurent Blanc au poste de sélectionneur. Serait-il un bon choix ? Le 10 Sport liste pour vous les points positifs et négatifs de son éventuelle nomination.

Les points positifs :

Il fait l’unanimité auprès des joueurs
Ce n’est pas un leader dans l’âme, mais un leader naturel. Le plus grand joueur de l’histoire du foot français, tout simplement. Le seul à avoir eu son portrait diffusé sur l’Arc de Triomphe. « Zizou », tous les joueurs de l’équipe de France, surtout ceux de la génération 87, qui avaient 11 ans en 1998, ont grandi au rythme de ses roulettes, dribbles fantastiques et buts extraordinaires. Ils l’ont tous vénéré, rêvé, un jour ou l’autre, de reproduire ses gestes. On voit un mal un Ben Arfa ou un Nasri l’insulter dans le vestiaire après une rencontre... Zidane, c’est Zidane. Il dégage quelque chose, bien plus que Laurent Blanc. L’ancien capitaine des Bleus connaît également très bien Karim Benzema, qui incarne l'avenir de l'équipe de France. Depuis trois ans, il l’a pris sous son aile, l’a couvé au Real Madrid au point d’en faire le joueur transfiguré qu’il est aujourd’hui. C’est un peu son père d’adoption, comme pour Raphaël Varane, qu'on annonce déjà comme le futur patron de la défense centrale française. 

Il veut devenir sélectionneur
Au cours de sa carrière, cela ne lui avait jamais vraiment effleuré l’esprit. « Il y a dix ans, je ne voulais pas être entraîneur », reconnaissait dimanche Zinedine Zidane dans un reportage consacré à son quarantième anniversaire sur Canal+. Mais les temps ont changé. Promu directeur sportif du Real Madrid l’été dernier « Zizou » n’exclut plus l’idée de devenir un jour entraîneur, voire sélectionneur. Il compte en tout cas, un jour ou l’autre, se rapprocher encore plus des terrains. « Aujourd’hui, j’ai envie de me diriger vers ça, ajoutait-il, lui qui, un temps, était annoncé à la tête de la sélection algérienne. Donc, on verra. Peut-être que, dans dix ans, je serai sélectionneur de l’équipe de France. On ne sait pas. » Champion du monde en 1998 et d’Europe en 2000, l’ancien meneur de jeu des Bleus a toujours revendiqué son amour pour le maillot tricolore. En 2005, Zidane n’avait pas hésité à sortir de sa retraite internationale pour venir donner un coup de main. Avec la suite qu’on connaît... Son histoire avec les Bleus ne peut pas se terminer sur un coup de tête.

Les points négatifs :

Il n’a jamais entraîné
C’est le gros point noir du CV de Zinedine Zidane. L’ancien meneur de jeu de l’équipe de France, malgré toute l’expérience qu’il a accumulée en dix-huit ans de carrière, n’a jamais dirigé la moindre équipe. Il le dit lui-même, ça ne le bottait pas trop au départ. Conseiller du président Florentino Perez et ambassadeur du Real Madrid entre 2009 et 2011, il s’est certes sérieusement rapproché des terrains et de José Mourinho depuis l’été dernier. Mais son rôle de directeur sportif reste encore bien éloigné de celui d’entraîneur et de sélectionneur. Les entraînements, les causeries, les tactiques à mettre en place, les hommes et conflits à gérer, Zidane ne connaît pas... Il doit encore tout découvrir. Il est sans doute encore un peu trop tôt, à l’image de Michel Platini en 1988.

Il coûte cher
La passion n’a pas de prix, certes. Mais quand on évoque Zinedine Zidane, il faut forcément aussi penser à l’aspect financier... L’ancien meneur de jeu des Bleus gagne aujourd’hui 3 millions d’euros par an pour son rôle de directeur sportif au Real Madrid. Laurent Blanc, durant deux ans, touchait entre 1 et 1,2 million d’euros de la FFF pour son poste de sélectionneur. Son prédécesseur, Raymond Domenech en gagnait trois fois moins (480 000 euros par an)... Or, aujourd’hui, dans un contexte économique compliquée et alors que l’image de l’équipe de France est toujours aussi brouillée, Noël Le Graët ne semble pas prêt à faire des concessions financières. Pour voir « Zizou », dont le patrimoine est estimé à 200 millions d’euros et qui, en plus de ses fonctions au Real, gagne également plus d’1 million d’euros à Canal+ pour ses prestations (qu’il devra stopper), sur le banc de l’équipe de France, la seule solution semble venir de lui. Il devra faire un effort, c'est sûr...