Didier Deschamps rencontrait ses joueurs pour la première fois ce matin. Il a profité de la conférence de presse pour détailler les grandes lignes de son projet, qui tient en trois mots : respect, humilité et plaisir.
« S'il faut ressortir trois mots : respect, humilité et plaisir ». En conférence de presse cet après-midi à Clairefontaine, Didier Deschamps, nouveau patron de l’équipe de France, n’a pu occulter le passé. Après le désastre de Knysna, et les incompréhensions du dernier euro, les questions des journalistes tournent autour du comportement. Alors forcément, la première priorité de l’ancien technicien marseillais est le respect : « S'il ne s'était rien passé, personne n'aurait tapé dessus, détaille l’ancien capitaine des Bleus. On en parle toujours un peu plus et le footballeur est pointé du doigt. A eux de faire ce qu’il faut pour qu'ils soient pointés du doigt pour des raisons positives ». Une qualification devant l’Espagne pour les prochaines qualifications au Mondial brésilien satisferait tout le monde.
« S'il ne s'était rien passé, personne n'aurait tapé dessus »
Associable au respect, l’humilité est la deuxième notion importante pour Deschamps. Même si ces joueurs évoluent dans les plus grandes écuries européennes et touchent de très beau chèque en fin de mois, ils ne doivent pas oublier qu’ils représentent tout un pays : « A partir du moment où l'on est un athlète de haut-niveau... Il faut être exemplaire. L'image qu'ils peuvent véhiculer et ce qu'ils peuvent dire a une influence. Il est naturel qu'il y ait une forme d'exemplarité quant aux attitudes. Je n'ai pas le pouvoir de les cloner pour faire un footballeur d'une seule image. Ils doivent savoir ce qui est bien, permis, pas permis... Ce n'est pas toujours clair pour certains ».
« Je me sens come un privilégié »
« J'ai le même plaisir et la même fierté d'être là. Les couleurs sont toujours les mêmes. Mon attachement à l'équipe de France restera toujours. Je reviens dans un rôle différent. Plus compliqué qu'en tant que joueur mais je me sens comme un privilégié ». Deschamps endosse le costume de sélectionneur avec passion, et plaisir. Une joie qu’il veut partager avec les joueurs appelés pour défendre les couleurs de la France. Dans le jeu, comme dans la vie du groupe. Un discours qui se rapproche des valeurs prônées par son prédécesseur, Laurent Blanc. Gageons que le dénouement soit différent.