Entraîneur par intérim de Chelsea depuis début mars, Roberto Di Matteo a réalisé l'improbable : conduire les Blues en finale de la Ligue des champions en éliminant le Barça. Le beau jeu n'était pas au rendez-vous, mais son système ultra-défensif a parfaitement marché. La preuve en image.
Roberto Di Matteo a réussi son coup. Et quel coup ! Malgré la blessure prématurée de Gary Cahill (12e) et l’expulsion de John Terry (37e), qui l’ont obligé à totalement remodeler sa charnière, Chelsea n’a jamais dévié de sa ligne de conduite : défendre, encore et encore. Jusqu’au bout. Tous derrière, même, par moments. Pour bloquer des Barcelonais ultra-dominateurs. Et jouer le moindre contre à fond. A l'image de la réduction du score décisive de Ramires (45e+1). Une technique payante. Comme celle de José Mourinho en 2009 avec l’Inter Milan. Avec un Didier Drogba, comme Samuel Eto'o, revenant défendre jusque dans la surface. Ce n’est pas le plus beau des jeux. Mais qu’est-ce qu’il est efficace !
Une défense à dix ! Comme on pouvait s'y attendre, face au Barça, on a assisté à une véritable attaque-défense. Un match de handball même. Comme au match aller. A la mi-temps, la possession de balle était hallucinante : 79% pour le Barça, 21% pour Chelsea. Elle l’est tout autant à l’issue de la rencontre (72%-28%). Sur les deux matchs, Chelsea affichent une possession de 19%... C'est dire. En tout et pour tout, les Blues ont eu trois occasions franches sur les deux rencontres. Résultat : trois buts. Une image, voir ci-dessous, prise par nos soins en première période à onze contre onze sur une attaque barcelonaise menée par Cesc Fabregas, résume à elle seule la rencontre. Un bloc parfaitement aligné et discipliné.