A l’occasion de la onzième étape au Lioran, Tadej Pogacar a tenté un nouveau coup pour distancer Jonas Vingegaard au général avant cette fameuse troisième semaine, où leurs courbes de forme pourraient se croiser. Rejoint puis battu au sprint par le Danois, le Slovène voit se profiler le scénario qu’il redoute. Et même s’il affirme officiellement sa confiance, certains petits détails dans ses mots tendent à confirmer ses doutes. Analyse.
Depuis le départ du Tour de France, le10sport.com analyse que Tadej Pocagar a cherché en vain à créer très rapidement un maximum d’écart avec Jonas Vingegaard, entre le départ très dur en Italie, l’étape du Galibier, le contre-la-montre et l’étape des chemins blancs. L’agressivité médiatique de Pogacar à l’intention de l’attitude défensive du Danois dans l’étape des chemins blancs semblait d’ailleurs traduire un début d’agacement devant le peu d’écart qu’il était parvenu à creuser sur son rival, alors que ce dernier programme de monter fortement en puissance en troisième semaine. Aujourd’hui, le maillot jaune a de nouveau attaqué pour tenter encore, mais pour se faire revoir dans l’avant-dernière ascension, puis battre au sprint, par le Danois.
« Personne ne peut douter de la forme de Jonas maintenant »
Pour Tadej Pogacar, son pire cauchemar, dans lequel Jonas Vingegaard atteint son pic en troisième semaine au moment où lui baisse un peu le pied du fait de la fatigue du Giro, commence à se profiler. Au micro de France Télévisions après l’étape, le leader slovène a tout de même maintenu un discours de confiance : « Jonas était très fort dans la partie finale de l’étape. Mais j’ai fait une très bonne deuxième ascension. Seulement en descente je me suis fait peur, alors après, je me suis vraiment concentré sur les virages, j’ai perdu un peu confiance. Jonas m’a rattrapé et il a réussi à me battre au sprint. C’est beau à voir. Personne ne peut douter maintenant de la forme de Jonas. Il est dans la forme de sa vie. La lutte sera à armes égales entre nous, avec Evenepoel et Roglic aussi. Est-ce que cela va me faire douter pour la suite ? Non. Jonas sprinte toujours bien. Et puis, je ne m’attendais pas à ce type de final, à une arrivée aussi pentue, c’est une petite erreur de ma part. Mais je peux arriver dans les Pyrénées avec de la confiance ».
« Jonas est dans la forme de sa vie »
Derrière les mots confiants de Pogacar, la réalité est peut-être un peu moins claire. Car le fait est que le Slovène n’a pas réussi à créer un gros écart au général sur Vingegaard, et qu’il constate que son rival est loin de s’affaisser. D’ailleurs le fait que Pogacar lance que le Danois est « dans la forme de sa vie », un commentaire probablement exagéré, qu’il lance aussi comme une pique à son intention que « personne ne peut douter de la forme de Jonas maintenant » tend à confirmer un relatif manque de sérénité.