Battu par Jonas Vingegaard malgré un duel haletant, Tadej Pogacar s'est contenté d'un quatrième maillot blanc et d'une place de dauphin à l'arrivée sur les Champs-Elysées ce dimanche. Le Slovène a vécu une Grande Boucle délicate où ses derniers espoirs ont pris fin sur les redoutables pentes du col de la Loze.
Malgré un sursaut d'orgueil dès le lendemain de sa première défaillance survenue dans le col deMarie-Blanque, Tadej Pogacar n'a pas réussi à renverser ce Tour de France. Sèchement battu par Jonas Vingegaard sur le contre-la-montre, le coureur du Team UAE-Emirates avait concédé plus de six minutes sur le Danois le lendemain lors de la terrible ascension du col de la Loze.
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— le10sport (@le10sport) July 24, 2023
«Mon corps a dit stop»
Le Slovène reconnait être marqué physiquement et psychologiquement après ce Tour de France très éprouvant. « Je n'ai pas senti la chose venir. Lundi dernier (pendant la deuxième journée de repos), je me sentais bien mais mes proches trouvaient déjà que je n'étais pas vraiment moi-même. Quelque chose est arrivé et je ne sais pas encore exactement quoi. Ce n'est pas lié à ma blessure au poignet, c'est quelque chose d'autre. Sur les images, on voit bien que je suis tout blanc sur mon vélo. Mon corps a dit stop. Je n'avais déjà pas des super jambes sur le contre-la-montre (16e étape) mais jamais je n'aurais imaginé perdre autant de temps (1'38) sur Vingegaard. Ça a été assez dévastateur, pour être honnête », a confié Tadej Pogacar dans les colonnes de L'Equipe. Le double vainqueur de la Grande Boucle a eu du mal à finir.
«J'étais complètement foutu, émotionnellement vidé»
« Dès le lendemain, je pensais pouvoir revenir dans le jeu mais au pied du col de la Loze, mon corps s'est éteint. Je ne saurais pas le décrire autrement. Je n'avais plus rien. La fin de l'étape a vraiment été horrible, de la pure souffrance, heureusement que Marc (Soler) est resté à mes côtés jusqu'au bout. Sans lui je ne serais sans doute plus sur le podium aujourd'hui. Je me suis vraiment battu contre moi-même ce jour-là. Le jour d'après (18e étape) a presque été plus difficile encore, même si c'était tout plat, car j'étais complètement foutu, émotionnellement vidé. Jamais je n'avais vécu cela auparavant », a-t-il avoué. Nul doute que Tadej Pogacar reviendra encore plus fort l'année prochaine après cette cruelle désillusion.