Le 3 août dernier, Pauline Ferrand-Prévot remportait le Tour de France à l'issue d'une édition historique et qui a impressionné par l'engouement populaire qui a été suscité. Très fière de cette réussite, Marion Rousse affiche de grandes ambitions pour l'avenir avec notamment la ferme intention de faire en sorte que les gens «ne fassent plus de différence entre le Tour Hommes et le Tour Femmes.»
Cela fait désormais une semaine que le Tour de France Femmes a pris fin avec la victoire finale de Pauline Ferrand-Prévot. Une édition historique compte tenu de l'engouement populaire suscité durant ces neuf étapes conclues par la victoire d'une Française qui a même remporté la dernière étape, Maillot Jaune sur le dos. Directrice de l'épreuve, Marion Rousse n'a donc pas caché sa fierté mais également dévoilé son pari fou, à savoir que le grand public finisse par ne plus faire la différence entre le Tour de France masculin, et sa version féminine.
L'immense fierté de Marion Rousse
« On a trouvé la bonne formule, les sponsors nous accompagnent. En termes d’audience, c’est juste incroyable, honnêtement c’est fou. L’abondance sur les routes, c’est exceptionnel. Donc on est sur la bonne voie mais on ne se met pas de limites, pas de barrières. On va évoluer, mais en fonction de l’évolution du cyclisme féminin. On va voir comment le haut niveau est de plus en plus homogène », confie-t-elle dans une interview accordée au média Le Tour de Sully, avant de poursuivre.
Le «pari fou» de Marion Rousse
« Ça ne sert à rien de faire tout de suite deux ou trois semaines de course si au bout de dix jours il y a des écarts de dix minutes entre les filles. Ça ne serait pas cohérent. Non, parce qu’on a justement réussi ce pari fou que les gens, le grand public, ne fassent plus de différence entre le Tour Hommes et le Tour Femmes, et que ce soit LE Tour de France. Et pour moi, avoir les mêmes codes, c’est primordial parce que les gens sont tellement familiarisés avec ça… Le Tour, ça existe depuis plus de 100 ans, ça fait partie de notre histoire, du patrimoine de la France. Donc non, c’est bien de garder les mêmes codes et de les retranscrire au cyclisme féminin en ayant chacun ses dates, mais par contre, que ce soit le même public qui soit au rendez-vous », ajoute Marion Rousse.