Il raconte son calvaire sur le Tour de France
Thibault Morlain

Souvent annoncé comme l’une des meilleurs chances françaises pour remporter le Tour de France, Thibaut Pinot a toutefois connu de très grosses déconvenues sur les routes de la Grande Boucle. A plusieurs reprises, le coureur de la Groupama-FDJ est tombé de haut sur la plus belle des courses. Le Tour de France 2013 laisse notamment un terrible souvenir à Pinot. 

Pour Thibaut Pinot, la saison 2023 de cyclisme sera sa dernière. En effet, le Français l’a annoncé ce jeudi, il prendra sa retraite à l’issue de cet exercice. Pour le coureur de la Groupama-FDJ, cela sera alors l’ultime occasion de bien figurer sur le Tour de France. Alors que Pinot a connu de gros succès sur la Grande Boucle, de grosses déconvenues sont venues plomber ses espoirs de ramener un jour le maillot jaune sur les Champs-Elysées. Et voilà qu’au moment de faire le bilan de sa carrière, Thibaut Pinot garde le Tour de France 2013 en travers de la gorge. 

« Pire moment en terme de souffrance »

« Il a fait mal celui-là. Ça a été un tournant dans ma carrière. Après le Tour 2012, forcément j'arrivais en tête d'affiche, presque favori pour la presse, nouveau Hinault. Et j'étais cramé avant le départ, angine blanche à mi-course, monter le Ventoux avec 40 de fièvre sous 40 degrés. Je m'en souviendrai toute ma vie, pire moment en terme de souffrance. Déjà monter le Ventoux à 100 % c'est dur, mais quand tu as de la fièvre, que tu n'as pas pu manger tellement tu as mal à la gorge, tu as des points blancs de partout. Il fallait redescendre pour aller au bus, je me souviens de chaque minute. Puis les gens qui te demandent ce que tu fous là, alors que je souffrais à la mort, il y avait eu des bordures toute la journée, oh l'horreur (il rit). Je suis en burn-out complet avant le Tour déjà, je pleure, première fois que je suis leader de l'équipe, je sens que j'en suis incapable. Je suis livré à moi-même face à toute la presse, avant même le départ je savais que ça n'allait pas le faire », a expliqué Thibaut Pinot pour L'Equipe

« Chaque jour, je prenais des claques sur le vélo et en dehors »

Le coureur de la Groupama-FDJ a ensuite ajouté : « Ça a été vraiment très dur à vivre. Chaque jour, je prenais des claques sur le vélo et en dehors. L'épisode de la descente (du port de Pailhères) a aussi été compliqué à vivre, parce qu'à part ceux qui font du vélo, personne ne peut comprendre ce que c'est d'être complètement à bloc au sommet et de faire ta descente sans même être lucide. Une descente horrible, qui tabasse, à plus de 90 km/h, puis tu te rends compte que tu es filmé et cette caméra, elle ne te quitte pas ». 

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