Christian Prudhomme, patron du Tour de France, hausse le ton après les tergiversations de l’UCI autour du cas Froome.
Le cas Christopher Froome fait jaser depuis décembre dernier. Le Britannique reste sous le joug d’une suspension de la part de l’UCI, suite à une prise anormale de Sabtutamol, produit contre l’asthme, en septembre 2017 lors de la Vuelta. La haute instance du cyclisme mondial tarde à prendre une décision ferme et définitive, et dans des propos accordés à Ouest-France, Christian Prudhomme, patron du Tour de France (7-27 juillet), pousse un nouveau coup de gueule.
« C’est absolument consternant »
« C’est absolument consternant. Le 13 décembre, quand je l’ai appris par la radio, ça sonnait sans arrêt, le téléphone, tout ça... Jean-Étienne Amaury (le président d’ASO), m’avait dit : "Tu vas voir, ça va aller jusqu’au départ du Tour, comme d’habitude…" Moi, je n’y croyais pas. Et malheureusement, effectivement, ce n’est pas réglé. J’y pensais la nuit dernière. Je me disais que le Tour, c’est 3 500 kilomètres de sourires, quelque chose de spontané, et là, j’ai peur que ça soit différent. Ça doit être de la joie, c’est un public familial… Sur 10 à 12 millions de personnes au bord des routes, il y aura forcément des gens qui vont manifester quelque chose. On sait que cette année, ces gens-là, on va davantage les voir. Il suffira qu’il y en ait un qui gronde et les caméras vont de suite aller vers lui. C’est normal, c’est le jeu médiatique… Mais quoi qu’il en soit, j’appelle vraiment à la sérénité », peste Christian Prudhomme.