Tour de France : Imbattable, Pogacar lâche un incroyable avertissement à ses rivaux
Ewen Robin

Au lendemain de sa victoire à Longwy et de sa prise du maillot jaune, Tadej Pogacar a conforté son avance en tête du classement général en s’imposant ce vendredi lors de l’étape reliant Tomblaine à la Super Planche des Belles Filles. Au coude-à-coude avec Jonas Vingegaard lors des derniers mètres, le Slovène semble invincible depuis le début du Tour, et il ne compte pas relâcher ses efforts.

Victorieux ce vendredi au sommet de la Planche des Belles Filles, le double vainqueur du Tour de France, Tadej Pogacar, s’est montré impitoyable avec ses rivaux. En plus de remporter l’étape du jour, le Slovène compte désormais 35 secondes d’avance sur son dauphin, Jonas Vingegaard.

Pogacar a eu chaud

Fortement attaqué par le coureur de la Jumbo-Visma dans les derniers mètres de la montée finale, Tadej Pogacar a su se surpasser pour décrocher ce précieux succès : « Jonas Vingegaard était si fort aujourd’hui, poursuit Tadej Pogacar. Mais tout le monde dans l’équipe a travaillé si dur pour moi, alors j’ai dû me battre et tout donner jusqu'à la ligne d'arrivée. Et j’ai gagné un peu de temps, ce qui est toujours bien. Sur le Tour de France, c'est toujours important. Vingegaard ? À l’heure actuelle, Jonas est l’un des meilleurs grimpeurs au monde. Peut-être le meilleur. C’est un bon coureur avec une équipe forte autour de lui. Il va très bien en ce moment. Quand Jonas a attaqué, j’étais vraiment à la limite. J’ai vraiment dû me battre pour prendre sa roue. J'ai dû tout donner. »

Une grande motivation

Vainqueur au bout du suspense, Pogacar s’est confié sur les raisons qui l’ont poussé à tout donner : « C'était très important pour moi de gagner cette étape. Ma fiancée (la coureuse Urska Zigart) était en bas, à la flamme rouge, et j'avais cette étape en tête depuis plusieurs mois. La stratégie d'équipe s'est construite sur cet objectif de gagner ici. Je portais aussi une version spéciale de mes chaussures, au nom et aux couleurs de la Fondation de recherche contre le cancer que nous lançons aujourd'hui. C'était important pour moi, ma famille et mon équipe. (Sa compagne a perdu sa mère en avril, victime d'un cancer). »

« Que tout le monde roule contre moi ou pas, c'est pareil »

Questionné sur ses sensations, le Slovène a répondu : « Je vais super bien. J'ai gagné deux étapes, mais le Tour est loin d'être fini. Il y a encore beaucoup de gars très forts. La semaine prochaine va être dure quand on va arriver sur de la grosse montagne. Aujourd'hui, c'était juste une seule montée, de plus ou moins 20 minutes, et il n'y a pas encore de gros écarts. Tout est encore ouvert. Mais je suis en confiance et on va tout faire pour défendre ce maillot. » Alors qu’il semble intouchable, Pogacar a tenu à envoyer un message à ses concurrents : « Aujourd'hui, c'était plutôt une question de jambes dans la montée. Mais c'est sûr qu'on a pas mal d'adversaires. Après, que tout le monde roule contre moi ou pas, c'est pareil. Je fais toujours ce que je peux pour pousser le plus fort possible sur les pédales. »

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