Marion Rousse, aujourd'hui directrice du Tour de France femmes et consultante à la télévision, a surmonté de nombreux obstacles dans le cyclisme. Malgré son titre de championne de France en 2012, la compagne de Julian Alaphilippe a débuté sa carrière dans des conditions précaires, contrainte de travailler en dehors de la compétition pour subsister.
Aujourd’hui directrice du Tour de France femmes, et consultante sur les grandes épreuves de la saison pour France Télévisions, Marion Rousse est devenue une figure incontournable du cyclisme tricolore aujourd’hui. Mais tout n’a pas été simple pour la compagne de Julian Alaphilippe, qui a démarré sa carrière sur les routes, avec le statut de cycliste professionnelle et un titre de championne de France en 2012. Ce qui ne l’a pas empêché de batailler pour gagner sa vie.
« Nous, on dormait dans des lycées »
« J'ai l'impression de ne pas avoir fait du tout le même sport », admettait Marion Rousse en 2024, au moment d’évoquer le Tour de France femmes qu’elle dirige dans un entretien accordé au magazine Geo. L’ancienne coureuse avait alors partagé sa propre expérience pour dresser un parallèle avec la génération actuelle : « Nous, on dormait dans des lycées, les médias ne s'intéressaient pas à nous, il n'y avait pas d'argent… Seulement quatre ou cinq filles étaient rémunérées pour faire du vélo, donc c'était forcément les mêmes qui gagnaient. »
« Il fallait que j'aille travailler pour gagner un SMIC »
En janvier dernier, Marion Rousse était revenue sur sa situation précaire durant sa carrière. « J'ai connu le cyclisme féminin à une époque où je ne gagnais pas d'argent. J'étais dite "professionnelle", mais je n'en avais que l'appellation. Il fallait que j'aille travailler pour gagner un SMIC, confiait-elle à Eurosport. J'ai tellement galéré sur mon vélo, j'ai vu que je ne pouvais pas en vivre, j'ai dû arrêter ma carrière tôt… ». On comprend un peu plus pourquoi l'ex-cycliste de 34 ans a tant à cœur de réussir sa mission à la tête du Tour de France femmes…