Faute d’argent, Marion Rousse a décidé de mettre un terme à sa carrière de cycliste professionnelle prématurément. Elle s’est par la suite rapidement reconvertie dans le monde des médias, devenant notamment consultante. Aujourd’hui sur France Télévisions, Marion Rousse avait commencé sur Eurosport où Guillaume Di Grazia lui avait fait confiance. Une folie à ses yeux.
Sacrée championne de France de cyclisme, Marion Rousse n’a toutefois connu qu’une brève carrière au plus haut niveau. La faute à des problèmes économiques. « Pourquoi avoir arrêté ma carrière à 24 ans ? Tout simplement parce que je ne gagnais pas d’argent. J’étais coureuse professionnelle, mais je n’étais pas payée. À cette époque, il n’y avait peut-être que deux ou trois filles rémunérées et c’était toujours les mêmes qui gagnaient des courses », avait notamment fait savoir Marion Rousse qui est par la suite devenue consultante, commençant notamment à l’antenne sur Eurosport.
« Il m’a proposé d’être consultante pour la Vuelta en 2013 »
Pour La Croix, Marion Rousse, désormais sur France Télévisions, en a dit plus sur comment elle s’est retrouvée sur Eurosport. Tout cela a ainsi été possible grâce à Guillaume Di Grazia, qui n’a pas hésité à prendre le pari de faire confiance à celle qui est aujourd'hui directrice du Tour de France femmes. « En 2012, quand je suis devenue championne de France, j’ai été invitée sur le plateau d’Eurosport pour parler de ma carrière. J’ai hésité à y aller, cela m’effrayait un peu. J’ai fini par accepter et le directeur du service des sports de l’époque, Guillaume Di Grazia, a trouvé que je me débrouillais bien. Il m’a proposé d’être consultante pour la Vuelta en 2013 », a expliqué Marion Rousse.
« Une femme qui va commenter du vélo masculin, ça ne s’est jamais fait »
La compagne de Julian Alaphilippe a poursuivi : « Je me suis dit, « il est complètement fou. Une femme qui va commenter du vélo masculin, ça ne s’est jamais fait. Est-ce que les gens sont prêts à écouter une femme leur expliquer le vélo ? » J’ai donc hésité, encore une fois. Comme j’ai un tempérament de fonceuse, je me suis aussi dit : « J’ai assez galéré sur un vélo et j’ai assez fait de kilomètres pour en parler aussi bien qu’un homme. » Et j’y suis allée. Les gens se sont bien rendu compte que je savais de quoi je parlais ».