«Du jamais vu» : La grosse annonce de Marion Rousse !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Alors que le Tour de France Femmes a pris une nouvelle dimension depuis sa renaissance en 2022, Marion Rousse ne cache pas satisfaction face à l'engouement populaire de l'épreuve. La directrice de la Grande Boucle féminine se réjouit également du niveau des coureuses et revient sur la précédente édition qui s'est jouée à 4 secondes. «Du jamais vu», comme elle le rappelle.

Depuis 2022, le Tour de France Femmes a été ressuscité et connaît une réussite que même Marion Rousse n'espérait pas. Nommé directrice de l'épreuve en 2021, celle qui est aussi consultante pour France Télévisions a largement contribué à l'essor de du cyclisme féminin ces dernières années et se réjouit logiquement de l'engouement que suscite l'actuelle Grande Boucle. Il faut dire que les coureuses offrent un magnifique spectacle mais également un suspens inédit comme en témoigne l'écart de 4 secondes entre Katarzyna Niewiadoma et sa dauphine Demi Vollering la saison dernière. Pauliena Rooijakkers complétait le podium avec... 10 secondes de retard sur la Polonaise. «Du jamais vu» comme le souligne Marion Rousse.

«C’était du jamais vu»

« Sur la première édition on nous posait certaines questions… on nous demandait si c’était une bonne idée, si les gens allaient suivre, si cela allait être beau à regarder à la TV. En fait les championnes ont répondu à la pédale et dès la seconde édition les questions étaient très différentes. C’était "quelles sont les favorites ?", "quel parcours ?" On le voit, depuis le Tour femmes, il y a un avant et un après. Cet hiver, par exemple, on a autant parlé du transfert de Demi Vollering que du transfert de n’importe quel autre coureur homme. On est donc passé dans une phase très différente où maintenant ce n’est plus une curiosité de voir des femmes sur un vélo. Ce sont des championnes, des championnes méritantes qui offrent du beau spectacle, parfois même plus de spectacle que chez les hommes, avec plus de suspense. L’an dernier 4 secondes au sommet de l’Alpe-d’Huez, c’était du jamais vu », rappelle-t-elle dans une interview accordée au média 7 Jours à Clermont, avant de poursuivre.

«On est en train de s’installer»

« On est en train de s’installer, on progresse mais il ne faut pas aller trop vite car l’écosystème du cyclisme féminin reste fragile. On est là dans un rôle d’accompagnateur, il ne faut pas se brûler les ailes et aller trop vite, mais on est clairement sur de bons rails. On est passé de 8 à 9 étapes, donc cela montre que l’on est parti pour de belles années. Encore une fois, il ne faut pas aller trop vite. Par exemple, chez les hommes, il y a trente coureurs à être rémunérés, le staff autant, chez les femmes ce n’est pas du tout le cas. Elles sont 10 ou 11 par équipe. Les courses ce n’est pas ce qui manque finalement, on s’est intégré dans un calendrier bien fourni et le but est de ne pas tuer les autres courses et surtout de ne pas épuiser le stock de concurrentes. Il faut y aller progressivement. C’est un signe fort de passer de 8 à 9 étapes mais il faut retenir que l’on y va prudemment, sans fermer la porte à quoi que ce soit », ajoute Marion Rousse.

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