S’il a pris le départ de la Vuelta avec l’ambition déclarée de la remporter pour renouer avec le goût de la victoire dans les Grands Tours, Jonas Vingegaard est encore très loin d’avoir fait la différence. Et ce d’autant plus qu’il ne semble pas inspirer la crainte chez ses deux principaux rivaux...
A partir de vendredi, la Vuelta va aborder sa phase décisive, avec l’entrée du peloton en haute montagne, ce qui n’a pas encore été le cas depuis le Grand Départ en Italie, avec pour commencer la terrible ascension du mythique Angliru. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Jonas Vingegaard, qui s’était élancé avec le statut de grand favori, est très loin d’avoir fait la différence, tant au classement général, où ils sont trois, avec Tom Pidcock et Joao Almeida, à se tenir en moins d’une minute, que dans les têtes.
Joao Almeida et Tom Pidcock n’hésitent pas à l’attaquer
Ses deux rivaux sont en effet très loin de partir vaincus, et ce qu’a montré le Danois depuis le début de l’épreuve, quand bien même il a remporté deux étapes, leur permet de croire encore fermement en leur chance. C’est un fait, Vingegaard ne leur fait pas peur, ou peut-être ne leur fait plus peur. Non seulement, le leader du Team Visma-Lease A Bike a dû subir des attaques répétées de l’un ou l’autre ces derniers jours, mais dans leur déclaration, Joao Almeida et Tom Pidcock ne se montrent aucunement craintifs ni impressionnés à l’idée d’en découdre avec le double vainqueur du Tour de France. Joao Almeida, mardi, après son attaque dans la dernière ascension vers Farra Belagua, a ainsi lancé, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « C’était bien, je me sentais bien à nouveau aujourd’hui. Nous n’avons rien à perdre, nous sommes là pour essayer de gagner. On ne peut pas perdre en essayant de gagner, donc il faut tenter, demain est un autre jour. J’ai dit aux gars que si je me sentais bien on essaierait dans la dernière ascension et on a tout donné. J’essayais de rendre la course difficile, mais ce n’était pas non plus super raide pour faire une vraie différence, alors j’ai juste pris la roue et je voulais aller jusqu’à l’arrivée. Je n’étais pas vraiment inquiet aujourd’hui ».
« Quel rival m’a le plus impressionné ? Jay Vine »
Idem avec Tom Pidcock, qui ne cite pas Vingegaard comme étant le coureur qui l’a le plus impressionné depuis le départ : « Je me sens super bien. Après une performance comme celle que j’ai réalisée avant la journée de repos dimanche, ça me donne de la confiance, et aujourd’hui je me suis encore senti bien, donc plus ça arrive, mieux je me sens. C’est sûr que le Giro, c’était différent. On savait que c’était une possibilité, mais j’ai changé mes plans, j’ai fait le même programme avec les classiques et les Ardennes, et je ne voulais pas sacrifier ça. Finalement, le Giro, c’était trop, je n’étais pas frais, je n’étais pas prêt. Mais cette course est différente. Le rival qui m’a le plus impressionné aujourd’hui ? Jay Vine ».