Alors qu’il vient de décrocher son premier maillot amarillo sur la Vuelta et qu’il a vu ses ambitions s’afficher nettement à la hausse pour le classement général, David Gaudu voit déjà un premier grand rendez-vous devant lui avec le contre-la-montre par équipe aujourd’hui. Peut-il conserver son maillot ? Analyse.
Depuis le début de la Vuelta, David Gaudu a démontré qu’il était revenu en excellente condition, au point qu’il est possible de nourrir de gros espoirs pour la suite. Entre une victoire lors de la troisième étape au sommet d’un talus devant Mads Pedersen et Jonas Vingegaard, une troisième place la veille au sommet d’une longue ascension finale derrière le duo Vingegaard-Ciccone et un maillot de leader glané au terme de la quatrième étape, le leader de la Groupama-FDJ a clairement donné des gages.
Avec Kung et Cavagna, l’équipe est taillée pour résister dans le contre-la-montre par équipe
Au point de devenir un réel prétendant au podium final à Madrid voire mieux ? S’il est encore trop tôt pour l’affirmer avec certitude, la perspective est très loin d’être à exclure. D’autant que le grimpeur breton dispose d’une équipe mobilisée derrière lui, comme il l’a confirmé à l’arrivée hier après avoir appris qu’il prendrait bien le maillot amarillo à Vingegaard, déclarant dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Le maillot, j'y pensais ce matin, mais je ne savais pas vraiment si j'allais me battre pour les positions au sprint massif. Ça peut être très dangereux. Au sprint intermédiaire, j'ai suivi les roues, mais je n'ai pas réussi à obtenir les secondes de bonification. Après ça, j'ai parlé à la radio et j'ai dit : 'On peut le faire à l'arrivée.' J'ai réussi à débrancher, j'ai franchi la ligne d'arrivée et on a réussi. L'équipe a fait un travail incroyable, et ce maillot est pour eux. Ce maillot, C'est un juste retour des choses pour le travail des gars aujourd'hui. C'était un mini-objectif, mais on ne voulait pas se prendre la tête avec ça non plus, on ne voulait pas non plus prendre le risque de chuter dans un sprint massif. Je crois que c'est la première et dernière fois que je vais là-dedans... ce n'est pas ma place ! C'est sûr que c'est très symbolique, je gagne sur la Vuelta en Italie après avoir raté mon Giro ».
« On verra si on peut garder le maillot demain »
La force collective de l’équipe Groupama-FDJ constituera un point essentiel dans la capacité de Gaudu à tenir trois semaines à ce niveau. Et cela commence dès aujourd’hui avec un contre-la-montre par équipe de 25 kilomètres tout plat autour de Figueras. S’il sera difficile de garder la maillot, l’objectif sera de limiter au maximum la perte de temps, preuve que le classement général occupe désormais l’esprit du grimpeur : « On verra si on peut garder le maillot demain, on a bien travaillé le sujet, on a une équipe solide pour le contre-la-montre. Ça aurait été pareil sans le maillot : on fera de notre mieux, et on verra après la ligne si on obtient un bon résultat ». Avec deux gros rouleurs comme Stefan Kung et Rémi Cavagna pour tirer le collectif, la Groupama-FDJ apparaît en effet bien armée pour limiter la casse.