Cyclisme - Vuelta : Gaudu leader ? Le message fort d’un rival
Alexandre Higounet

Ancien leader de l’équipe AG2R La Mondiale, aujourd’hui chez Jayco Alula, Ben O’Connor avait tenu longtemps la victoire au Tour d’Espagne l’an dernier, portant quinze jours le maillot de leader avant de céder sa tunique dans les tous derniers jours en faveur de Primoz Roglic. Une expérience dont il a tiré quelques réflexions, qui pourraient s’avérer bien utiles au leader actuel, David Gaudu.

L’an dernier, après avoir pris le maillot de leader sur l’étape de Yunquera, où il était arrivé avec une grande avance sur les favoris, Ben O’Connor avait pu conserver le maillot amarillo pendant plus de deux semaines, ne cédant la tunique que dans les derniers jours de la course au profit de Primoz Roglic.

O’Connor leader pendant quinze jours l’an dernier...

Interrogé aujourd’hui par Marca, le champion australien en garde un grand souvenir, déclarant dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « J'avais déjà remporté des étapes sur des Grands Tours, mais Yunquera était un événement spécial. Porter le maillot rouge emblématique pendant deux semaines est une expérience rare aujourd'hui, avec Jonas et Tadej qui dominent. Conserver cette avance aussi longtemps a changé ma vie. Je ne sais pas si je porterai à nouveau le maillot de leader deux semaines d'affilée, mais c'est une expérience que je garderai en mémoire pour le reste de ma carrière ». Des mots qui ne manqueront pas de raisonner aux oreilles de David Gaudu, leader actuel de la Vuelta. Au point de lui donner des idées ? Pas véritablement, car là où l’Australien comptait plusieurs minutes d’avance sur les favoris, le leader de la Groupama-FDJ, lui, n’en a aucune.

« Avec une meilleure analyse, j’aurais été encore plus proche de la victoire »

En revanche, l’expérience vécue par Ben O’Connor pourrait lui être bien utile. D’ailleurs, le coureur australien a livré au passage quelques raisons d’espérer au champion tricolore : « Vingegaard imbattable ? On ne sait jamais. Nous sommes tous humains, personne n'est parfait, même si certains s'en approchent. En cyclisme, les choses varient beaucoup. L'année dernière, j'avais l'impression que Roglic contrôlait ma course, et soudain, quelqu'un comme moi s'est retrouvé à cinq minutes du classement général. Avec une meilleure analyse, j'aurais peut-être été encore plus proche de la victoire. Il peut toujours arriver quelque chose ».

Articles liés