Invité à s'exprimer sur cette nouvelle édition de la Vuelta, Christian Prudhomme se prononce notamment sur les chances de Christopher Froome.
Si le Tour d’Espagne vient donc de débuter ce samedi, pour trois semaines de compétition, le crème du cyclisme mondial est bel et bien présente sur les routes ibériques. Christopher Froome tentera d’accrocher ce titre pour la première fois de sa carrière, mais le Britannique devra notamment se méfier de RomainBardet, AlbertoContador, FabioAru ou VincenzoNibali. Dans des propos rapportés par CyclismActu, ChristianPrudhomme, patron du TourdeFroome, reste assez indécis concernant le futur vainqueur de la Vuelta.
« Je ne sais pas du tout… »
« Je ne sais pas du tout. Un petit favori... Ça me fait penser qu'il y a surtout un très très gros plateau. Il y a un plateau qui est de plus en plus beau. Le Tour et la Vuelta sont de plus en plus complémentaires, et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. Là, il y a un plateau qui est vraiment phénoménal, digne du Tour de France. En revanche, je ne sais vraiment pas ce que ça va donner. Chris Froome vient de gagner le Tour, mais il a déjà fait déjà trois fois deuxième de la Vuelta, il a une équipe moins forte que celle du Tour, mais tout de même très costaud, plus costaud que l'an dernier. Je pense que le coup de Trafalgar de l'an passé, ils n'ont pas envie de le revivre. Mais je ne sais pas ce que vont donner les coureurs qui ont brillé sur le Tour. Je ne sais vraiment pas ce que ça va donner. Romain Bardet, Fabio Aru... Il y a une équipe qui m'intéresse, c'est Orica-Scott, avec les jumeaux Yates ensemble, alors que l'un a fait le Tour d'Italie, l'autre le Tour de France, et Esteban Chaves, revenant de blessure, et après le décès de l'une de ses proches, était l'ombre de lui-même, mais qui va être très costaud, ça va faire une équipe vraiment très forte. Et puis je suis curieux des jeunes coureurs et dont on dit le plus grand bien vont faire. Je suis curieux de voir aussi ce que va faire (Miguel-Angel) Lopez, par exemple, car il y a toujours un Colombien qui en cache un autre, ancien vainqueur du Tour de Suisse, ancien vainqueur du Tour de l'Avenir, et qui a été longtemps blessé, va faire. S'il ne tombe pas, il va être très costaud. Ça peut être, non pas une surprise, car il a déjà gagné le Tour de Suisse, mais ça peut être une vraie confirmation. Je suis très curieux, d'autant que Javier Guillén a fait ce qu'il sait faire à la perfection : utiliser le profil et la topographie de l'Espagne, qui est le pays le plus montagneux d'Europe. Il n'y a qu'à prendre à gauche, et il y a des rampes très sévères. Il sait faire ça à la perfection. Et c'est très bien », explique ChristianPrudhomme.