Cyclisme - Tour de France : Un nouveau prétendant face à Pogacar-Vingegaard-Evenepoel ?
Alexandre Higounet

Pendant que les trois prétendants au maillot jaune, Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel peaufinent leur préparation pour le Tour de France, un quatrième larron monte lentement mais sûrement en puissance sur les routes du Tour d’Italie. Et pourrait bientôt surgir de l’ombre en vue de la Grande Boucle. Explication.

Tadej Pogacar va débuter sa préparation pour le prochain Tour de France après une phase de récupération suite à son intense campagne de classiques, qui l’a vu sur la brèche de Milan San Remo à Liège-Bastogne-Liège. A l’heure de préparer une nouvelle quête du maillot jaune, le champion slovène pourrait voir s’inviter un nouveau candidat à la victoire finale, au-delà du duo Vingegaard-Evenepoel.

Bernal apporte de plus en plus de gages...

En effet, engagé actuellement au Tour d’Italie, où il occupe le rôle de leader au sein de la formation Ineos-Grenadiers, Egan Bernal offre chaque jour un peu plus des gages autour de son retour à un très haut niveau, trois ans après sa très grave chute lors d’une sortie d’entraînement en Colombie. Après plus d’une semaine de course, avec notamment un contre-la-montre, une étape de montagne et l’étape terrible à la mode Strade Bianche, le champion colombien occupe la 7ème place au classement général, au niveau de tous les grands prétendants au maillot rose. Mieux, l’impression qu’il a donnée dans les cols, ainsi que sur les secteurs empierrés, amène à penser qu’il figurait parmi les plus forts. Signe de ses ambitions, Egan Bernal était plutôt frustré après l’étape « Strade Bianche » alors qu’il avait terminé au niveau des premiers leaders, lâchant juste quelques secondes sur Carapaz et Ayuso. Le Colombien avait ainsi déclaré, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Je crois que le plan n’avait rien de très compliqué : entrer dans le premier secteur bien placé, puis y aller à bloc jusqu’à l’arrivée. C’est un peu comme une piñata, il faut taper fort jusqu'à ce qu’elle cède. Satisfait ? Pas vraiment. On a limité la casse, c’est important. Mais bon… il m’a manqué un petit quelque chose pour ne pas être décroché. J’avais déjà beaucoup donné pendant toute l’étape, donc… parfois, ça se joue juste à la force ».

S’il confirme, il redeviendra mécaniquement un prétendant au maillot jaune

Tout cela nécessite encore confirmation lors des grandes étapes de montagne, mais si Bernal, maillot jaune à Paris en 2019, confirme ses dispositions actuelles, alors il redeviendra un réel prétendant à la victoire finale au Tour de France, que ce soit cette saison ou dans les prochaines années.

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