Marion Rousse, la grande annonce à 250 000€ !
Pierrick Levallet

Directrice du Tour de France femmes, Marion Rousse voit les choses en grand pour l’avenir. La compagne de Julian Alaphilippe espère voir le montant total des primes de l’événement grimper au fil des années. Mais pour le moment, il reste figé à 250 000€, deux fois moins que la prime accordée au vainqueur de l’épreuve masculine.

Marion Rousse multiplie les casquettes depuis quelques temps. Mère de famille, la compagne de Julian Alaphilippe anime également une émission sur France Télévisions tout en assumant ses responsabilités à la tête du Tour de France femmes. La championne de France sur route en 2012 espère d’ailleurs voir les choses évoluer pour l’événement, notamment au niveau des primes. Mais pour l’instant, Marion Rousse avoue que rien n’a véritablement bougé.

«L'équilibre financier reste précaire»

« Augmenter le montant total des primes du Tour de France femmes ? C'est important mais, selon moi, ce n'est pas le vrai combat. J'ai connu le cyclisme féminin à une époque où je ne gagnais pas d'argent. J'étais dite "professionnelle", mais je n'en avais que l'appellation. Il fallait que j'aille travailler pour gagner un SMIC, a d’abord expliqué Marion Rousse dans un entretien accordé à Eurosport en janvier dernier. Ma volonté, quand on a instauré le Tour de France Femmes avec Zwift, était que cela suive, que les filles puissent avoir un salaire, vivre de leur sport. L'enjeu était d'obtenir de la visibilité, grâce à la course la plus connue du monde. Avec le Tour de France, on parle à un public de connaisseurs, d'initiés… mais aussi à des gens qui ne regardent pas de vélo tout au long de l'année. Cette mise en lumière manquait au cyclisme féminin. On ne connaissait pas les championnes avant de profiter de cette formidable vitrine. Maintenant, il y a beaucoup plus d'argent dans les équipes, cela s'est structuré. L'équilibre financier reste précaire, mais cela n'a plus rien à voir » a-t-elle ensuite poursuivi.

«Maintenant que la course grandit, je vais m'y pencher»

« On est toujours à 250 000 euros de primes au total. On ne voulait pas lésiner sur tout ce qui fait la beauté du Tour. Le Tour de France, c'est une course cycliste, mais aussi toutes les infrastructures qui vont avec : la caravane, qui est essentielle pour nous, le village-départ, qui n'existe pas sur les autres compétitions de cyclisme féminin etc. On voulait - et on veut toujours - avoir un standing digne de celui du Tour de France masculin, et, pour cela, on en a repris les codes. L'éventuelle augmentation des primes ne se fera pas au détriment de ce dispositif. Maintenant que la course grandit, je vais m'y pencher. J'aimerais que cela évolue, mais on ne peut pas aller plus vite, il faut qu'on soit pérenne » a enfin conclu Marion Rousse.

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