Cyclisme - Tour de France : Pogacar ? Il balance sur le parcours 2026 !
Alexandre Higounet

Alors que les organisateurs du Tour de France, Christian Prudhomme en tête, ont tenté de bâtir un parcours progressif pour l'édition 2026, avouant que leur objectif était de maintenir un suspens le plus longtemps possible, des voix s'élèvent pour affirmer qu'il reste beaucoup trop favorable à Pogacar par rapport à Remco Evenepoel...

Après l'officialisation du parcours de l'édition 2026, Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, et son bras droit Thierry Gouvenou avaient expliqué que leur intention était avant tout de bâtir un tracé progressif, visant à créer une instabilité dans les deux premières semaines sans permettre à un coureur, Pogacar pour ne pas le nommer, d'écraser la course. L'idée étant de ménager le suspens au maximum en vue de la troisième semaine.

« 5 600 mètres de dénivelé positif à la veille de l'arrivée, c'est beaucoup, tout à coup, non ? »

Interrogé par cyclismactu.net, Thierry Gouvenou avait ainsi justifié : « Comme toujours, on essaie de proposer des choses exigeantes. Ce qui caractérise ce Tour 2026, c’est une montée en puissance. Nous n’avons pas cherché les grosses difficultés en début d’épreuve : elles arriveront plus tard, notamment dans une dernière semaine qui sera exceptionnellement dure. On a mis un peu la pédale douce dans les Pyrénées : ce sera plutôt un terrain pour les baroudeurs. On ne devrait pas voir de gros écarts à la sortie des Pyrénées. En revanche, le col du Haag, au Markstein, sera une vraie difficulté. C’est à mon sens la montée la plus exigeante des Vosges, et elle devrait déjà établir une première hiérarchie. Mais c’est surtout à l’approche de la Savoie que tout se jouera. À partir de Solaison, on ne pourra plus se cacher : il faudra montrer ses forces. Et au pied de l’Alpe d’Huez, on y verra déjà très clair ».

« Si Remco avait été français, je pense que nous aurions eu un parcours différent »

En Belgique, on ne partage visiblement pas l'analyse et plusieurs voix se sont élevées pour critiquer un parcours trop favorable au Slovène par rapport à Remco Evenepoel, notamment du fait de l'absence d'un long contre-la-montre. Interrogé par le média Het Laatste Nieuws, le consultant et ancien coureur Jan Bakelants a ainsi lancé : « C'est plutôt compréhensible que Red Bull attende avant de décider de la participation ou non de Remco Evenepoel au Tour. Mais d'un autre côté, Remco n'a pas rejoint Red Bull-Bora-Hansgrohe pour courir le Giro. Sinon, il aurait pu rester là où il était. Ce parcours est adapté à …surtout Pogacar, encore une fois. C’est quelque peu regrettable. Les organisateurs du Tour n’ont pas vraiment tenu compte d’Evenepoel lors de la conception de leur parcours et ont négligé de rendre leur course potentiellement plus excitante. 5 600 mètres de dénivelé positif à la veille de l'arrivée avec la Croix-de-Fer, le Télégraphe-Galibier, et… même l'Alpe d'Huez à nouveau, c'est beaucoup, tout à coup, non ? Un contre-la-montre plus long par exemple ne ruinerait pas complètement les chances de Pogacar, mais cela pourrait certainement améliorer celles d'Evenepoel. Si Remco avait été français, je pense que nous aurions eu un parcours différent ».

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