A un mois du départ du Tour de France, où en est Remco Evenepoel ? Sera-t-il en mesure de lutter cette fois pour le maillot jaune face à Pogacar et Vingegaard ? Un chiffre, révélé par l’entraîneur du leader de la Soudal-Quickstep, ouvre des perspectives très intéressantes. Analyse.
Remco Evenepoel va entamer dans quelques jours la dernière ligne droite de sa préparation pour le Tour de France. Elle passera notamment par le Dauphiné Libéré, où le champion olympique belge affrontera ses deux rivaux pour le maillot jaune Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, puis par un dernier stage en altitude du côté de Tignes.
« Il a déjà une longueur d’avance sur l’an dernier »
A quelques jours du départ du Dauphiné Libéré, une question s’impose inévitablement au sujet du leader de la Soudal-Quickstep : sera-t-il en mesure de faire mieux que l’an dernier et de lutter réellement pour le maillot jaune malgré sa longue blessure hivernale ? Interrogé par le média flamand Het Nieuwsblad, Koen Pelgrim, l’entraîneur de Remco Evenepoel, s’est montré plutôt optimiste : « Remco est nettement meilleur que l'an dernier, où il avait commencé le stage d'entraînement en altitude pour le Dauphiné avec un déficit. Il était en difficulté au début et il n'était vraiment pas au niveau que nous espérions. De ce point de vue, il a déjà une longueur d'avance sur l'an dernier. Après l'accumulation des compétitions au printemps, la semaine de repos lui a fait du bien et il a pu commencer le stage d'entraînement en altitude à un assez bon niveau. Au total, à cause de sa pause hivernale et de ses blessures, il n'a pas roulé pendant quatre mois. On ne peut pas se rattraper comme ça. On peut retrouver un bon niveau assez rapidement, mais ce sont ces derniers points de pourcentage qui sont cruciaux. Pour cela, il faut pouvoir s'entraîner régulièrement sur une longue période. Nous espérons que Remco pourra regagner ces deux ou trois derniers points de pourcentage dans les semaines à venir. Il a progressé d'un cran par rapport à la saison dernière avant le Dauphiné. L'an dernier, Remco avait ensuite beaucoup progressé entre le Dauphiné et le Tour. Il faudra donc voir si Remco sera toujours au-dessus au départ du Tour ».
Un chiffre qui renforce l’hypothèse optimiste autour d’Evenepoel
Quand on sait que l’un des enjeux majeurs pour le Belge, au-delà de la constance sur trois semaines, sera d’être en mesure de suivre le duo Vingegaard-Pogacar en haute montagne, Koen Pelgrim livre une donnée loin d’être anodine, qui vient renforcer l’hypothèse qu’il abordera le Tour de France dans de meilleures dispositions que l’an dernier : « Vous le remarquerez immédiatement, Remco a perdu un kilo et demi par rapport à l'année dernière à cette période. L’an dernier, il avait dû perdre du poids après le Dauphiné, alors que cette année, c'est beaucoup plus progressif. Et quand il faut perdre beaucoup de poids en peu de temps, cela impacte toujours la force, la récupération, voire les deux. C'était le cas l'année dernière : nous devions viser à la fois son poids de compétition et sa forme. Le fait qu'il n'ait plus à le faire cette année est positif ».