Après le Tour de France, c’est donc le Tour d’Espagne qui va débuter ce vendredi 19 août. Et c’est aux Pays-Bas, à Utrecht, que le grand départ de la Vuelta sera donné. L’occasion de revoir Julian Alaphilippe dans une grande compétition lui qui avait été laissé de côté pour le Tour de France. De quoi faire plaisir aux fans du double champion du monde, mais aussi à certains dans le peloton. Cela vaut notamment pour Thibaut Pinot, très heureux de retrouver Alaphilippe.
N’étant finalement pas remis à 100% physiquement de sa terrible chute sur Liège-Bastogne-Liège, Julian Alaphilippe n’avait finalement pas été convoqué par la Quick-Step Alpha Vinyl pour disputer le Tour de France. Un choix de la part de Patrick Lefevere, patron du Français, qui avait fait énormément parler. De son côté, Alaphilippe a dû digérer cela et se fixer de nouveaux objectifs. Alors que le double champion du monde vise un troisième titre en septembre en Australie ainsi que le Tour de Lombardie, il va d’abord s’aligner sur le Tour d’Espagne, où il espère bien briller. D’ailleurs, son patron lui a mis la pression à ce sujet : « Je vais toujours défendre mes coureurs, mais c’est un peu plus facile avec quelqu’un qui gagne 70 000€ que quand cela concerne un montant avec 6 zéros. Donc j’attends quelque chose de lui lors du Tour d’Espagne et pas seulement en étant au service d’Evenepoel ».
Cyclisme : Alaphilippe reçoit un énorme coup de pression https://t.co/Tt65atc3aJ pic.twitter.com/TnMJgNnZOj
— le10sport (@le10sport) August 13, 2022
« Ça va faire plaisir de courir avec lui »
Julian Alaphilippe est ainsi attendu sur ce Tour d’Espagne, y compris par Thibaut Pinot, son compatriote français. A l’occasion d’un entretien accordé à RMC avant le départ de la Vuelta, le coureur de la Groupama-FDJ a ainsi expliqué à propos du double champion du monde : « Dès qu'on se voit en course on se parle presque tous les jours. Mais depuis 2019, on a eu très peu de jours de course ensemble. Il y a eu le Tour 2020. Mais moi, j'étais plus à l'arrière et lui plus devant. On a un programme qui n'est pas vraiment le même. Ça fait longtemps que je n'ai pas couru avec lui. Peut-être le Tour 2020. C'est vrai que ça remonte, mais on a vraiment des bons contacts et là, ça va faire plaisir de courir avec lui ».
« Je suis sorti vraiment frustré du Tour de France »
A l’instar de Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot sera donc également au départ de ce Tour d’Espagne. Et lui aussi veut briller. L’objectif ? Oublier sa déception du Tour deFrance où Pinot espérait mieux. « Je suis sorti vraiment frustré du Tour de France. Je n'ai vraiment pas fait ce que je voulais faire sur le Tour. En sachant très bien que la fin de la fin de saison, hormis deux ou trois courses en Italie, il n'y a pas grand-chose qui aurait pu me faire plaisir. J’avais vraiment envie de faire des étapes de montagne, faire ce que j'aime. Je ne voulais pas finir comme ça la saison. Avant le départ du Tour, c'était une possibilité. Et durant le Tour, quand j'ai compris que j'aurais du mal à être à 100 % et vraiment peser sur la course, je savais très bien que j'allais sur la Vuelta après le Tour. J'ai connu deux victoires cette année, j'ai envie de continuer là-dessus. Pour moi, faire une belle saison, c'est gagner sur un grand tour. C'est ce qui manque vraiment cette année. Je n'ai pas pu le faire sur le Tour, je viens vraiment avec beaucoup d'envie sur la Vuelta », a expliqué le coureur de la Groupama-FDJ dans la suite de son intervention.
« Dès le lendemain du Tour de France, j'avais vraiment envie de préparer la Vuelta »
Thibaut Pinot a ensuite ajouté : « C’est la première fois de ma carrière que je sortais d'un Tour de France aussi frais physiquement et mentalement. Et je pense que ça, ça a vraiment joué pour bien me préparer pour la Vuelta et j'avais vraiment hâte. Dès le lendemain du Tour de France, j'avais vraiment envie de préparer la Vuelta. Cette fraîcheur je l’explique par le fait de ne pas avoir fait le général. C’est la première fois pour moi depuis 2012 que je faisais un grand Tour sans faire le général. J'ai vu une différence, que ce soit au niveau de la pression et du stress par rapport à quelqu'un qui fait le général. Et je pense que c’est la principale raison pour laquelle je suis sorti vraiment frais du Tour de France. J'ai vu le Tour de France d'un autre côté que d'habitude. Et c'était plutôt sympa aussi de profiter du Tour sans la pression d’être leader ».