Cyclisme : Sagan peut-il encore gagner Paris-Roubaix ?
Alexandre Higounet

Inexistant depuis le début de saison, Peter Sagan va aborder la dernière grande classique de sa saison, et probablement de sa carrière, ce dimanche sur Paris-Roubaix. S’il sera forcément désireux de bien faire, le champion slovaque est-il réellement en situation de courir pour la victoire ? Analyse.

Totalement transparent depuis le début de saison, Peter Sagan, la figure de proue de l’équipe Total Energies n’a toujours pas confirmé son statut de champion international depuis sa signature dans l’équipe française.

Trop loin du niveau requis

Si l’an dernier, la star slovaque pourrait fait valoir à juste titre l’excuse d’un covid long, qui avait pourri toute la première partie de sa saison, autant cette fois, rien ne permet d’expliquer sa disparition totale des écrans radar. Si le Tour des Flandres a été marqué par le signe de la malchance, Sagan ayant dû abandonner suite à une grosse chute collective, l’heure de la revanche pourrait sonner à l’occasion de Paris-Roubaix.

Seule option : anticiper sur la grande bagarre

Mais peut-on encore attendre quelque chose du Slovaque tant il apparaît très loin de son meilleur niveau, et très loin aussi d’être en mesure de lutter avec les meilleurs pour la victoire ? La réponse est clairement négative. Pour avoir une chance de lutter pour la gagne à Roubaix, Sagan n’aura pas d’autres choix que d’anticiper, car à la pédale, il ne pourra suivre la grande bagarre. Cela apparaît d’autant plus certain que le coureur lui-même semble avoir déjà un peu replié les ailes, comme le laissent deviner ces derniers propos, tenus il y a trois semaines sur Eurosport, comme relayé par cyclismactu.net : « Maintenant, mon dernier défi est de participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 (en VTT, ndlr). Le fait de courir en compétition ne va pas me manquer. Par contre, j'aurai plus de mal à ne plus vivre les moments passés en équipe avec mes coéquipiers. Nous sommes souvent en camp d'entrainement, parfois pendant plusieurs semaines. Nous nous déplaçons dans le monde entier ensemble. Nous sommes comme un groupe d'amis. Même si nous passions de longs moments loin de chez nous, cela restait de bons moments car nous étions entre nous. Nous avons beaucoup ri, beaucoup plaisanté, nous avons accompli de nombreuses choses ensemble. Ce sont des moments agréables et c'est sans doute la seule chose qui me manquera : voyager et être avec l'équipe ».

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