En remportant le Tour de Lombardie pour la cinquième fois d'affilée samedi dernier, Tadej Pogacar clôt une saison 2025 encore exceptionnelle, qui confirme plus que jamais sa domination sur le cyclisme mondial. Mais qui - au final - le met avec encore plus de force devant un mur qui s'annonce particulièrement difficile à franchir...
Samedi dernier, à l'arrivée du Tour de Lombardie qu'il a une nouvelle fois survolé pour le remporter une cinquième fois d'affilée, Tadej Pogacar ne cachait pas sa joie devant les micros, tant devant le résultat que devant la perspective de partir un peu en vacances avec le sentiment du devoir accompli, le Slovène ayant encore réalisé une année exceptionnelle, avec entre autres des victoires au Tour des Flandres, à la Flèche Wallonne, à Liège-Bastogne-Liège, au Tour de France, aux championnats du monde et d'Europe et enfin au Tour de Lombardie.
« Encore une fois, je peux dire que c’est ma meilleure saison jusqu’à présent »
Tadej Pogacar pouvait donc légitimement exprimer sa satisfaction, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Gagner le Tour de Lombardie cinq fois de suite, c’est génial. Chaque fois que je viens ici, j’ai l’impression que cette course est faite pour moi. Et avoir une équipe aussi forte autour de moi... Je dois vraiment les remercier pour cela. Tous les gars qui m’ont lancé dans la dernière montée, me protégeant de l’arrière, c’était un travail de très haut niveau, vraiment impressionnant de la part de mes coéquipiers. Je dis toujours, depuis sept années d'affilée : ''C’est ma meilleure saison jusqu’à présent'', et encore une fois, je peux dire que c’est ma meilleure saison jusqu’à présent ».
La saison 2025 a aussi confirmé l'existence d'un mur...
Quand bien même elle a été exceptionnelle, la saison 2025 de Tadej Pogacar lui aura également permis de comprendre qu'il lui sera très difficile de conquérir les deux derniers monuments qu'il manque à son palmarès et qu'il rêve de gagner, ce qui l'installerait quasiment définitivement comme meilleur coureur de l'histoire (à la condition qu'il parvienne à remporter encore au moins un Tour de France et une Vuelta) : Milan San Remo et Paris-Roubaix. Et ce dernier mur apparaît paradoxalement le plus difficile pour Pogacar. Sur Paris-Roubaix, même si sa première expérience a été encourageante (2ème à Roubaix), il devra dominer Mathieu Van der Poel, intouchable sur les pavés, alors qu'il va moins vite au sprint que le Hollandais, ce qui fait qu'il lui faudra le sortir de sa roue dans un secteur... Quant à Milan San Remo, elle s'annonce encore plus dure à gagner pour Pogacar, car malgré la course parfaite, malgré le rythme d'enfer mené par ses équipiers, il n'a jamais été en mesure de s'isoler, que ce soit dans le Poggio ou dans la Cipressa.