Vainqueur de cinq Monuments, Philippe Gilbert est aussi devenu champion du monde en 2012. L'expérimenté belge décortique le titre de Julian Alaphilippe, son ancien coéquipier.
Quick Step est historiquement l'équipe des hommes d'un jour. Dirigée par Patrick Lefevere depuis 2003, la formation belge s'est créée une véritable tradition sur les classiques grâce à un collectif souvent supérieur à ses adversaires. Le travail d'équipe plutôt que l'entourage d'une individualité. Tom Boonen est un coureur emblématique de Quick Step, lui le spécialiste des flandriennes, triple vainqueur du Tour des Flandres et quadruple champion du Paris-Roubaix. Son compatriote, Philippe Gilbert a longtemps dominé les ardennaises, mais il a profité de son passage chez Quick Step pour s'emparer des deux classiques majeurs sur les pavés. Les deux coureurs belges sont d'ailleurs devenu champion du monde, respectivement en 2005 et en 2012. Une course remportée cette année par Julian Alaphilippe, un coureur de Deceuninck-Quick Step justement.
« Quand on a l'ambition d'Alaphilippe, on se sert des échecs pour gagner »
Philippe Gilbert, désormais chez Lotto-Soudal, revient sur le sacre du coureur français, son ancien coéquipier entre 2017 et 2019. « Il était déjà passé très près les années précédentes et il avait à chaque fois les boules après les Championnats du monde. Mais c'est toujours dans la défaite qu'on va chercher la motivation pour devenir champion du monde. Pour l'être, il faut dominer sa journée et ce jour-là, la France a été exemplaire dans sa façon de gérer la course et Julian a parfaitement géré son final [...] Je pense que s'il n'avait pas perdu les années précédentes, il n'aurait pas gagné cette année. Il s'est servi de ses échecs pour pouvoir courir parfaitement. Quand on a l'ambition qu'il peut avoir, on se sert des échecs pour gagner. Son passé lui a vraiment servi », a expliqué le champion belge dans l'émission Bistrot Vélo sur Eurosport, rapporté par Cyclism'actu.