Alors que l’hypothèse que l’équipe Soudal-Quickstep mette Julian Alaphilippe à disposition libre lors du prochain mercato hivernal apparaît de plus en plus solide, plusieurs équipes françaises sont susceptibles de répondre à l’appel. Le Team Total Energies de Jean-René Bernaudeau en fait partie. Analyse de la faisabilité de l’opération.
S’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives à ce stade de la saison, l’attitude et les mots de Patrick Lefévère, le patron de la Soudal-Quickstep, au sujet de Julian Alaphilippe amènent à penser qu’il doute que le champion français soit à l’avenir en mesure de lutter avec le quatuor nouvelle génération Pogacar-Van der Poel-Van Arert-Evenepoel, et qu’en conséquence, il serait prêt à le laisser à disposition libre sur le marché en fin de saison.
Cyclisme : Alaphilippe a son plan pour le Tour https://t.co/83SpAPoDsf pic.twitter.com/mDf30WjJFN
— le10sport (@le10sport) April 26, 2023
Sagan va arrêter donc…
Ce scénario apparaît bel et bien celui privilégié aujourd’hui par Lefévère, et il faudra sans doute qu’Alaphilippe réalise un très grand Tour de France pour avoir une chance d’inverser la tendance. En attendant, comme analysé par le10sport.com, plusieurs équipes françaises sont - a priori - susceptibles de prendre position sur le Français s’il devait être disponible l’hiver prochain, ou a minima de réfléchir au sujet. Parmi elles, on peut très probablement compter l’équipe Total Energies, qui pourrait chercher un ténor avec la retraite annoncée de Peter Sagan, qui, conjuguée aux départs probables de ses lieutenants historiques Daniel Oss et Maciej Bodnar, va libérer une très grosse place au budget, de nature à pouvoir assumer le deal Alaphilippe.
La stratégie des grands noms n’a pas payé
La formation de Jean-René Bernaudeau pourrait-elle donc figurer en pole position en cas de mise sur le marché d’Alaphilippe ? A l’analyse, la situation s’avère beaucoup plus nuancée. En effet, les deux derniers paris effectués par JRB autour de coureurs de renom mondial dans leurs dernières années de carrière, recrutés dans l’espoir d’offrir de grandes victoires à l’équipe et pourquoi pas de la propulser vers le World Tour, sont très loin d’avoir été gagnants. Entre Niki Terpstra et Peter Sagan, aucun n’a approché une victoire majeure sous le maillot vendéen, à part éventuellement le Hollandais lors de sa première saison, deuxième à Paris-Tours. Compte tenu de leurs émoluments de haut niveau, le bilan ne plaide clairement pas en faveur de cette stratégie. Aussi, avant - éventuellement - d’investir sur le recrutement d'un nouveau ténor du peloton, quand bien même il s'appelle Alaphilippe, il apparaît évident que Bernaudeau marquera un temps de réflexion. De même, il apparaît peu probable qu’il lui offre un contrat aussi imposant que celui dont dispose aujourd'hui Peter Sagan.