En milieu de semaine, Patrick Lefévère, le manager général de l’équipe Soudal-Quickstep, a fait le point sur les contours de l’effectif pour l’an prochain, livrant au passage des clés pour mieux cerner la stratégie qu’il visait en menant une campagne critique envers le champion français Julian Alaphilippe au printemps dernier. Analyse.
A l’occasion d’un entretien accordé au quotidien belge La Dernière Heure, Patrick Lefévère, le manager général de l’équipe Soudal-Quickstep a livré quelques éléments qui permettent de mieux décoder sa stratégie si offensive à l’égard de Julian Alaphilippe au printemps dernier, le boss de la formation belge ayant - à maintes reprises - pointé du doigt ce qu’il estimait être un manque de résultats du champion français en comparaison du salaire de coureur mondial qu’il perçoit au budget.
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— le10sport (@le10sport) November 1, 2023
Si Soudal-Quickstep a recruté a minima…
Lefévère a notamment révélé à La Dernière Heure que l’équipe Soudal-Quickstep n’allait plus recruter qu’un seul coureur pour atteindre le nombre minimum de coureur exigé par l’UCI au niveau Wolrd Tour, à savoir 27. La Soudal-Quickstep sera donc dans une configuration minimale l’an prochain. Si l’on ajoute à cette constatation le recrutement « low cost » effectué par l’équipe belge (en dehors de Mikel Landa seuls des jeunes coureurs de l’équipe réserve ont été recrutés, plus un ou deux autres espoirs (Antoine Huby de Vendée U notamment)), alors que de nombreux gros salaires ont quitté l’équipe, on mesure que la Soudal-Quickstep a dû affronter une cure d’amaigrissement budgétaire drastique.
Alaphilippe en variable d’ajustement ?
Dans ces conditions, on décode les raisons qui ont amené Patrick Lefévère à se montrer aussi critique envers Julian Alaphilippe. Confronté à la nécessité d’une très grosse réduction de budget, il est très probable que le boss de l’équipe belge a tenté par ce biais d’inciter son champion français, qui sera en fin de contrat au terme de la saison 2024 et qui dispose d’un des plus gros salaires de l’effectif, à envisager un départ anticipé dès cet hiver, et ce afin de libérer une grande marge de manœuvre budgétaire pour un bâtir un effectif plus consistant autour de Remco Evenepoel. Seulement ce choix stratégique s’est avéré erroné car non seulement ces critiques apparaissaient dures pour le double champion du monde au regard des difficultés qu’il a dû affronter en 2022, et quand bien même il est incontestable que ses résultats sont en baisse, mais elles n’allaient avoir aucune incidence sur son avenir, le Français ayant l’intention d’aller au bout de son contrat.