Alors qu’il a fixé Milan San Remo comme son premier objectif de la saison, Mathieu Van der Poel sait qu’il lui faudra y affronter Tadej Pogacar, qui rêve aussi de la gagner pour compléter sa collection de monuments. Et le champion hollandais a visiblement les idées claires sur la marche à suivre.
Vainqueur du Grand-Prix Samyn pour la reprise de sa saison sur route, Mathieu Van der Poel n’a pas fait mystère que Milan San Remo constitue son premier grand objectif, lui qui avait grandement contribué l’an dernier à la victoire de son coéquipier Jasper Philipsen sur la via Roma. Pour arriver au top de sa condition après sa coupure post cyclo-cross, le champion hollandais s’aligne même cette semaine sur Tirreno-Adriatico.
« Je n’ai pas peur de Tadej »
Quand bien même il connaît la dimension aléatoire de Milan San Remo, Mathieu Van der Poel sait que le principal obstacle sur sa route sera Tadej Pogacar, qui a lui aussi ciblé la Primavera en priorité. Dans cette optique, Van der Poel a regardé de près la prestation victorieuse de Pogacar sur les Strade BIanche malgré sa lourde chute, commentant dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Il faut toujours un peu de chance, c'est comme ça avec les chutes. Il a failli heurter un poteau, mais heureusement pour lui et pour le cyclisme en général, il n'est pas trop gravement blessé. Nous parlons parfois ? Nous ne nous envoyons pas de messages tous les jours, mais nous discutons de temps en temps et avons une bonne relation. Il y a un respect mutuel ».
« Il m’a lâché une fois au Tour des Flandres alors que j’étais à mon top »
Dans la foulée, Van der Poel a évoqué la perspective Milan San Remo : « Peut-être que je gagnerais 8 fois sur 10 au sprint, mais Tadej a aussi sprinté pour le podium l'an dernier. J'ai déjà perdu un sprint face à Kasper Asgreen sur le Tour des Flandres, alors que tout le monde s’attendait à ce que je gagne. Après une course difficile, rien n'est garanti. Je n’ai pas peur de Tadej, mais il est difficile à battre. Il m’a lâché une fois sur le Tour des Flandres, alors que j’étais à mon meilleur niveau. Il n’y a pas de honte à cela, car on voit bien à quel point il est fort dans toutes ces courses. Mais j’essaierai de le battre, y compris à San Remo. Ce sera difficile, il est l’homme à battre ». Entre les lignes, on comprend quel sera le plan de Van der Poel sur Milan San Remo : accrocher la roue de Pogacar lorsqu’il attaquera dans les capi, que ce soit en montée ou en descente, afin de miser sur le sprint pour le battre et décrocher la victoire.