Cyclisme : Alaphilippe peut-il changer d’équipe l’an prochain ?
Alexandre Higounet

Mis sous pression en début de saison par le manager général de l’équipe Quickstep-Soudal Patrick Lefévère, Julian Alaphilippe n’a pas pu répondre aux attentes lors de la campagne de classiques, qui se termine ce dimanche avec Liège-Bastogne-Liège, que le Français devrait a priori courir au service de Remco Evenepoel. La question de son avenir au sein de l’équipe pourrait se poser s’il ne réussit pas son Tour de France. Analyse.

Avec la campagne de classiques décevante de l’équipe, au cours duquel il n’a pas été en mesure d’inverser la mauvaise passe collective, malgré une 11ème place correcte lors de Milan San Remo et un nouveau manque de réussite lié à sa chute au Tour des Flandres, Julian Alaphilippe se retrouvera sous une forte pression à l’approche du Tour de France. Le champion tricolore devra en effet réaliser un grand Tour pour répondre aux attentes du patron de l’équipe QuickStep- SoudalPatrick Lefévère, qui avait souligné en début de saison qu’il attendait beaucoup plus du Français que ce qu’il avait montré depuis deux-trois ans, estimant que ses performances n’étaient plus en rapport avec son statut financier dans l’équipe.

S’il ne réussit pas son Tour de France...

Aussi, même s’il est encore beaucoup trop tôt pour qu’une tendance claire se dégage, il est certain que l’avenir du Français constituera l’un des enjeux lors de la Grande Boucle. Lefévère pourrait-il être tenté d’ouvrir la porte du départ à un an de la fin de son contrat si Alaphilippe ne parvenait pas à redresser la barre sur le Tour ? Oui si l’on se réfère à la teneur du discours du boss en début de saison. Depuis, Lefévère a tout de même modéré sa position dans les médias belges.

Les regards pourraient se tourner vers les équipes françaises

Quoiqu’il en soit, si jamais un tel scénario venait à se produire, quelles équipes seraient en situation de prendre position ? Fatalement, les équipes françaises seraient les premières en direction desquelles les regards se tourneraient. Trois formations tricolores paraissent notamment susceptibles de regarder son cas de près, Arkea-Samsic, AG2R et Total Energies. Interrogé sur Eurosport il y a deux mois, le boss du Team ArkeaEmmanuel Hubert avait d’ailleurs répondu favorablement à l’idée : « Pourrais-je prendre une option sur Julian s'il était libéré ? Pourquoi pas, après il est sous contrat jusqu'en 2024. Je m'intéresse beaucoup à Julian parce que d'une part, c'est un garçon très, très sympathique. En plus, il est venu ici à la maison. C'est quelqu'un de très attachant. Il est quand même double-champion du monde et a porté le maillot jaune à plusieurs reprises sur le Tour de France de façon mémorable et remarquable. On avait parlé mais il n'était pas forcément câblé pour revenir dans une équipe française à ce moment-là. On est dans le cyclisme, on a deux roues et ça tourne. Est-ce que je le rappellerais s'il était câblé pour revenir dans une équipe française ? Exactement ». AG2R, qui a tenté récemment de convaincre Christophe Laporte en vue de l’an prochain, cherche un grand leader pour les classiques pour l’après Van Avermaert-Naesen. Une offensive sur Alaphilippe ne paraît pas impossible dans ce cadre. Enfin, Total Energies, qui devrait disposer d’une belle marge de manœuvre budgétaire en fin de saison avec l’arrêt annoncé de Peter Sagan complété par le probable départ de ses deux lieutenants Daniel Oss et Maciej Bodnar, est également susceptible de regarder vers Alaphilippe pour trouver un nouvel étendard.

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