Cyclisme : Alaphilippe, la stratégie pour les Mondiaux !
Alexandre Higounet

Alors que les championnats du monde vont se tenir dimanche prochain à Glasgow, sur un parcours exigeant sans être particulièrement montagneux, quelle stratégie devra adopter l’équipe de France de Julian Alaphilippe, alors que le Français apparaît cette saison un ton en-dessous des grands favoris ? Analyse.

Dimanche prochain, Julian Alaphilippe va retrouver un nouveau grand rendez-vous de sa saison avec les championnats du monde, lui qui n’a pas obtenu les résultats escomptés lors du Tour de France, comme il en avait convenu sur le plateau de France Télévisions à deux jours de l’arrivée à Paris : « Ce n’est pas l’envie qui me manque, j’ai envie de me faire mal. Je suis tout simplement moins fort que les mecs devant. J’ai beau courir ou faire des efforts, il m’en manque toujours. Je ne suis pas au niveau que j’espérais, mais je ne suis pas mauvais non plus ».

Pas au niveau de 2021 donc…

Après avoir déjà remporté à deux reprises le titre mondial, Julian Alaphilippe sera-t-il en mesure de décrocher une troisième victoire ? Quelle stratégie devra suivre le champion tricolore, lui qui n’apparaît pas comme le plus fort du peloton, même si les efforts multiples réalisés lors du Tour de France devraient lui permettre de monter d’un cran son niveau de forme ?

Une petite marge de manœuvre…

A l’occasion de sa chronique sur cyclismactu.net, Cyrille Guimard, ancien directeur sportif de Bernard Hinault, Laurent Fignon et Greg Lemond, et grand stratège du cyclisme, a livré un premier élément de réponse : « Tout va dépendre de la Belgique avec Remco Evenepoel et Wout Van Aert. Ils seront difficiles à battre. Mais il y a des égos, des intérêts divergents, des contentieux… Ou vous avez un leader non-discutable, ou vous avez un mouton à deux têtes et ça comment à être plus compliqué, d’autant qu’Evenepoel a déjà été champion du monde alors que Van Aert non (…). Il faut que l’équipe de France court comme elle a couru depuis 3-4 ans, qu’elle s’appuie sur la Belgique ». Julian Alaphilippe n’étant pas au niveau de 2021, il apparaît en effet clair que l’équipe de France n’est pas en situation de faire la course comme il y a deux ans, lorsqu’elle avait créé des grands mouvements dès le départ pour mettre son champion sur orbite. Plus précisément, les Bleus devront jouer serré en calquant leur jeu sur celui de la Belgique, en minimisant les efforts d’Alaphilippe pour qu’il garde un maximum de fraîcheur en vue du final, où le Français devra se faire oublier pour tenter un coup de Trafalgar en profitant du marquage des favoris. S’il existe une marge de manœuvre, elle est bel et bien là.

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