Réputé pour ses discours incommodants et souvent déplacés en dehors de l’octogone, Sean Strickland a encore laissé trace de l’une de ses inepties ce week-end. En conférence de presse, quelques heures avant qu’il ne perde sa ceinture, l’Américain a tenu des propos homophobes et misogynes qui ont beaucoup fait jaser. Des propos que ne semblent pas condamner le patron de l’UFC, Dana White.
Battu par le Sud-africain Dricus du Plessis dans la nuit de samedi à dimanche, Sean Strickland n’est plus le champion des poids moyens. Un mauvais week-end pour Tarzan, qui a déçu ses plus fidèles partisans dans la cage et qui a mis à mal sa réputation, déjà bien entachée, en taclant sévèrement les femmes à l’UFC lors d’une conférence de presse : « Le MMA féminin, bien sûr, le MMA féminin, je n'aime pas le regarder. Si le MMA féminin devait se séparer du MMA masculin, personne ne voudrait regarder cette me*de. […] Il existe une grande différence entre les hommes et les femmes. Ce petit Canadien faible à côté de vous pourrait probablement battre Raquel Pennington. N’importe lequel d’entre vous pourrait probablement battre notre co-événement principal. Je ne dis pas que vous ne pouvez pas en profiter, je ne veux tout simplement pas rester assis là à regarder deux putains de petits chats se battre, je veux voir des lions se battre. »
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— le10sport (@le10sport) January 21, 2024
« Il a été harcelé. C’est le business »
Strickland a également injurié un journaliste soutenant la communauté LGBTQ+ de « puta*n d’homme faible », de « puta*n de problème » et d’« infection », estimant que « tout ce qui ne va pas dans ce puta*n de monde est à cause de vous. » Des mots très durs qui n’ont, semble-t-il, pas choqué Dana White. Le patron de l’UFC a estimé qu’il était du droit de l’ancien champion de l’UFC d’affirmer ses convictions, même si ces dernières sont considérées comme haineuses. « Je ne dis à personne de faire quoi que ce soit. Je n’essaie pas de contrôler d’autres êtres humains d’une quelconque manière. Il a été harcelé par cette question. C’est comme ça. C’est le business. »
Dana White prône la liberté d’expression
Accusé par un journaliste de ne pas mettre de laisse autour du cou de ses combattants, White s’est expliqué : « Je ne donne de laisse à personne. Une laisse ? Liberté d’expression. Contrôler ce que les gens disent ? Dire aux gens ce qu’ils doivent croire ? Je ne dis à aucun p*tain d’humain quoi dire et quoi penser. Il n’y a de laisse sur personne. C’est ridicule de dire que je donne une laisse à quelqu’un. Liberté d’expression frère. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent et croire en ce qu’ils veulent. On a eu deux femmes homosexuelles qui combattaient en co-main event. Elles se sont assises à côté de Sean Strickland sur scène. Elles s’en foutaient de ce que Sean Strickland pensait. Ou de ce qu’il dit, ou de ce que sont ses croyances, ses avis. »