Bpifrance et le SIG sont portés par le même vent de la réussite. Réunis à Strasbourg, les différents acteurs des deux entités ont pu échanger devant une centaine d’entrepreneurs de la région.
Patrice Bégay et Martial Bellon parlent le même langage. Entre le directeur exécutif communication de Bpifrance et le président du SIG, incontournable club de basket de ProA, les mots ont même un sens commun : celui de l’action. C’est ce qui les a réuni cette semaine, à Strasbourg, en marge de l’épatante qualification des hommes de Vincent Collet en demi-finale de l’Eurocoupe. « Après la conférence de presse régionale avec le Président de région Philippe Richert et Nicolas Dufourcq, pour présenter les résultats 2015, nous avons célébré la victoire de la SIG qui va en demi-finale de la Coupe d'Europe, commente Patrice Bégay. C'est un club qui fait la part belle aux jeunes joueurs talentueux. Martial Bellon est un grand président, avec une vraie vision et un grand projet pour faire partie du top 20 européen. Une stratégie payante. Nous partageons avec les 100 membres du Réseau Excellence la même combativité, la même envie d'aller de l'avant. Un partenariat naturel au service de l'économie en région ! »
Martial Bellon : « Une refonte complète est en marche ! »
Des propos qui font écho au discours d’un président heureux, serein et lucide. Martial Bellon : « Il me parait important de commencer mon propos en soulignant l’action de Bpifrance. Voir un organisme public axer une partie de sa stratégie de communication sur les acteurs du sport, c’est assez rare pour être souligné. D’autant plus quand c’est cohérent et très bien fait. Cela donne du crédit à nos actions. Et le mouvement initié par Bpifrance, qui est également le notre, permet de faire comprendre aux différents acteurs, qu’ils soient sportifs ou entrepreneurs, l’évolution de notre business model. Le sport sous mandat municipal, si j’ose dire, c’est bientôt fini. Il faut préparer la suite, dès maintenant. C’est à nous d’adapter le modèle économique, c’est à nous de construire aujourd’hui ce qui sera pérenne demain. Nous constituons ce terreau. Pour cela, je pense qu’il faut vraiment « changer de logiciel ». C’est une image qui parle aux gens : nous devons organiser une refonte complète de notre modèle. Les clubs ne doivent plus être de simple « quémandeur d’argent » dans l’esprit des entreprises. Lorsque nous avons repris la gestion du club, il y a six ans, nous étions 14e du championnat avec un trou de 300 000 euros. Nous avons engagé une reconstruction avec cet état d’esprit de changement. Et aujourd’hui, nous sommes qualifiés en demi-finale d’Eurocoupe ! Après notre intervention devant les responsables de Bpifrance et la centaine de chef d’entreprises du réseau Excellence, nous avons déjà eu de très bons retours. J’étais avec le coach, Vincent Collet, et spontanément, des entrepreneurs sont venus nous dire qu’ils adhéraient à notre discours, qu’ils étaient totalement en phase avec nous. Pour faire simple et résumer mon propos, il ne faut plus voir un club professionnel comme une entité sportive mais comme une entreprise de spectacle de sport de haut-niveau. Ce n’est pas mettre simplement mettre un nom sur un short ou un maillot, c’est accompagner et véhiculer les valeurs d’un territoire, d’une région. Cette refonte complète est en marche et nous en faisons partie ».