Wimbledon : Qui est Harold Mayot, ce Français qui déménage ?
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Sur les 16 Français présents dans le tableau masculin au départ de Wimbledon, 3 sont sortis des qualifications. Enzo Couacaud, qui a fini par s'incliner contre l'Américain J. J. Wolf, Laurent Lokoli, qui a tenu tête à Casper Ruud et Harold Mayot, issu de la génération 2002 et qualifié pour le deuxième tour sans avoir perdu le moindre set. Avec Arthur Fils ou encore Luca Van Assche, il pourrait bien être l'une des têtes d'affiche pour la relève tricolore.

Son histoire avec le tennis aurait pu tourner très court. A 21 ans, Harold Mayot est déjà un battant qui a connu les galères pour pouvoir jouer au niveau professionnel. Depuis quelques années, la France a la chance d'avoir de belles révélations françaises sur le circuit junior puisque chez les filles comme chez les garçons plusieurs joueurs ont réussi à devenir numéro 1. C'est le cas du Français né en 2002, qui dispute ce jeudi le deuxième tour à Wimbledon, seulement le quatrième match de sa carrière sur le grand circuit.

Un futur champion ?

S'il se sent bien cette année à Wimbledon, ce n'est peut-être pas un hasard. Harold Mayot a connu les joies d'une demi-finale dans le temple du tennis en 2019 chez les juniors avant de remporter un titre l'année suivante à l'Open d'Australie. En finale, il affrontait d'ailleurs son compatriote Arthur Cazaux, aujourd'hui un bel espoir futur pour le tennis français comme lui. A l'époque, il s'était promis de ne pas griller les étapes trop vite mais sa carrière a pris une tournure différente...

Grave blessure au poignet

Invité par les organisateurs pour jouer le grand tableau de Roland-Garros en 2020, son premier tournoi du Grand Chelem, Harold Mayot a ensuite connu l'enfer. Une grave blessure au poignet l'a éloigné des courts pendant longtemps, étant même obligé de subir une intervention chirurgicale. « Je suis passé tout près de la fin. Rejouer à fond, sans parler forcément de Wimbledon, une saison entière, voyager, jouer toutes les semaines... Je suis déjà extrêmement content. Ici, c'est le graal, c'est de l'expérience engrangée » a-t-il réagi pour L'Equipe.

Toujours pas un set perdu

Le plus étonnant dans son parcours dans ce Roland-Garros 2023, c'est peut-être la manière dont il a gagné ses matches. Entre les qualifications, où il a affronté Geoffrey Blancaneaux, l'Australien James Duckworth et l'Italien Matteo Gigante, et son premier tour face à Benjamin Bonzi, il n'a pas perdu un set. Mieux encore : seul ce dernier a réussi à lui prendre plus de 4 jeux dans un set. Visiblement à l'aise sur gazon, il affronte l'Argentin Guido Pella pour une place au troisième tour, une immense occasion.

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