US Open : Novak Djokovic sauvé par Joe Biden ?
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Vainqueur de Wimbledon, Novak Djokovic pourrait être le grand absent de l’US Open en raison de son statut vaccinal, ce qui l’avait déjà obligé à tirer un trait sur l’Open d’Australie plus tôt dans l’année. Néanmoins, le Serbe aurait encore un espoir de participer au Grand Chelem américain du 29 août au 11 septembre. 

C’est la grande incertitude du moment : Novak Djokovic participera-t-il au prochain US Open ? Alors qu’il vient de triompher à Wimbledon, le Serbe n’est plus qu’à une unité de Rafael Nadal (22) en nombre de Grand Chelem remportés et pourrait donc égaler son grand rival sur le sol américain, à condition qu’il soit autorisé à pénétrer sur le territoire. Comme en Australie, la non-vaccination de Djokovic contre la Covid-19 pourrait l’empêcher de participer à l’US Open. Malgré l’allègement des mesures par le gouvernement Biden, une preuve de vaccination est toujours demandée pour pénétrer aux États-Unis, un justificatif que Novak Djokovic ne peut pas présenter, n’ayant reçu aucune dose de vaccin. Malgré cela, tout n’est pas perdu pour le numéro 7 mondial. 

Une exemption pour Djokovic ?

Alors que les étrangers non vaccinés sont interdits d'entrée aux États-Unis, quelques rares exceptions existent, et Novak Djokovic pourrait être concerné comme l'a souligné la journaliste d'ESPN Amy Lundy sur le site Tennisconnected. La proclamation américaine 10294 décidée par Joe Biden, disponible sur le site de la Maison-Blanche, explique que plusieurs personnalités peuvent accorder une exemption si l'entrée du Serbe dans le pays est jugée dans l'intérêt national. Alors que seul le ministre de l'immigration australien pouvait accorder une exception permettant à Djokovic de disputer l’Open d’Australie, la situation est différente aux États-Unis. De nombreuses personnalités ont ce pouvoir, et l'aide des autorités serbes pourrait être décisive. 

« Si j’ai une permission, je serais là »

Reste maintenant à savoir si le clan Djokovic est prêt à se lancer dans une nouvelle bataille après le battage médiatique à Melbourne. Interrogé sur le sujet, le Serbe a en tout cas annoncé qu’il souhaitait être à New York en août pour disputer l’US Open. «  J’ai ma position, et je suis toujours partisan de la liberté de choisir ce qui est le mieux pour vous. Et je respecte tout et tout le monde, j’attends au moins des gens qu’ils respectent ma décision. Si j’ai une permission, je serais là. Si je n’en ai pas, je ne serais pas là. Ce n’est pas la fin du monde. Je n’irais pas en Amérique si je n’ai pas la permission. Mais je veux être à New York. Je veux être en Amérique. Je veux être partout où je peux éventuellement jouer. Je suis un joueur de tennis professionnel. Je ne fais pas de politique. Je ne fais rien d’autre parce que ça ne m’intéresse pas », confie le numéro 7 mondial.

Le débat est lancé 

Le débat est en tout cas lancé entre les partisans et les détracteurs de Novak Djokovic en vue de l’US Open qui aura lieu du 29 août au 11 septembre. « Ces politiciens se mettent trop en travers du chemin. Ils l'ont fait en Australie. Laissons le gars venir et jouer aux États-Unis, je veux dire, allez. C'est ridicule », estime pour sa part John McEnroe. La journaliste politique américaine Julia Hartley‐Brewer a également affiché son soutien à Djokovic dans l’émission Uncensored de Piers Morgan : « Vous devriez être en mesure de faire un choix. L’autonomie corporelle est le droit humain le plus fondamental. Novak Djokovic ne demande pas de traitement spécial. Il ne demande pas de traitement spécial, il a simplement dit, ‘Je ne suis pas vacciné, je ne montre pas mon statut vaccinal et donc je ne peux pas jouer à l’US Open’. Je trouve incroyable qu’il s’en tienne à ses principes. C’est un jeune homme en bonne santé. Le fait est que c’est une règle stupide. »

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