Tsonga est un colosse au pied dargile
La rédaction

Tsonga n'est pas plus solide que les autres. Seulement 30 minutes de match face à Youzhny avant que le Manceau n'abandonne. Avec Gasquet, Monfils et Simon, eux-aussi blessé, Tsonga symbolise à nouveau la faiblesse physique des français. A mois que ce ne soit le mental?

C’est déjà la sixième fois en dix ans que cela se produit. Aucun français ne sera au programme de la deuxième semaine à Roland-Garros. 19 joueurs et 12 joueuses se sont fait sortir dès les premiers tours. Et malheureusement, il n’y a rien de surprenant. "C’est à l’image du niveau des français, explique l’ancien DTN Patrice Dominguez. A part Richard Gasquet à Nice récemment, aucun n’a été performant sur terre battue. C’est sur d’autres surfaces que les français réalisent leurs meilleures performances."

Dominguez : "Il a toujours des problèmes" Il y a quelque chose chez les joueurs étrangers que les français n’ont pas. Incontestablement ! Ou alors les blessures tricolores sont toujours bien plus conséquentes que celles des autres. "Tsonga est un colosse au pied d’argile, précise Dominguez. Malgré le professionnalisme de sa préparation, malgré les soins, il a toujours des problèmes". Avant c’était le dos, hier c’était la fesse, et aujourd’hui c’est une lésion sur le grand droit (abdominaux) ou le psoas. L’IRM prévu demain devrait en dire davantage.

Abandonner plutôt que s'accrocher Cela devient récurrent chez Tsonga, dès le troisième ou quatrième tour d’un tournoi, et surtout si le match d’avant a été accroché, il jette l’éponge. Physiquement, il ne tient pas le choc. Encore une fois, le champion a faibli. Et comme Richard Gasquet face à Andy Murray, il préfère abandonner plutôt que de s’accrocher. Certes, c’est un choix judicieux pour préserver son corps. Mais encore faut-il que le corps guérisse un jour. Récemment Raphaël Nadal jouait avec une tendinite au genou… et il terminait les matches… et il les gagnait. "Hier, j’ai senti une douleur dans la fesse, précise Jo-Wilfried Tsonga. Mais je me suis accroché car l’évènement est trop grand pour que je calcule. J’ai joué à fond. Personne ne pourra me le reprocher. Aujourd’hui, sur une de mes premières courses, j’ai bloquait et j’ai senti une douleur vive. La douleur est montée progressivement."

Tsonga, "dans le flou" Le joueur avoue qu’il est désormais "dans le flou" quand à son avenir immédiat. Les examens qui auront lieu cette semaine devraient donner plus de détails. Dans tous les cas, le joueur français ne s’affole pas. Il relativise la situation. Et lorsqu’on lui demande pourquoi il est tout le temps blessé, il répond : "On n’est pas tous égaux. Certains courent plus vite que d’autres, et puis certains ont des fragilités physiques…". Fatalité, quand tu nous tient.