Tombeur d'Alexander Zverev en finale du Rolex Paris Masters, Daniil Medvedev a remporté son troisième Masters 1000. Le numéro 5 mondial glane ainsi un titre dans son pays d'adoption.
Daniil Medvedev cultive la différence. Le Moscovite apporte de la nouveauté sur le circuit. Tant par son jeu que par son attitude. En progrès constant, le numéro 5 mondial a atteint sa première finale de Grand Chelem lors de l'US Open 2019. Contre vents et marées. Surtout, contre le public. Atypique, Bear est comme un ours en cage. Mais le Russe ne se laisse pas abattre par les mauvaises pensées. Et les résultats suivent. Ce dimanche, Daniil Medvedev a ajouté le Rolex Paris Masters à son palmarès, en battant Alexander Zverev en finale. Mené d'une manche, le Russe a trouvé la clé pour renverser son adversaire. C'est le troisième titre en Masters 1000 pour Daniil Medvedev après Cincinnati et Shanghai en fin de saison dernière. Une belle série. Le grand droitier se retrouve côte à côte avec Novak Djokovic. Les deux hommes se partagent les six derniers Masters 1000 avec trois sacres chacun.
« Gagner, ici, à Bercy, en France, c'est vraiment beau »
Arrivé dans l’hexagone peu après sa naissance, équipé par Lacoste et Tecnifibre, entraîné par Gilles Cervara, presque tout est français chez Daniil Medvedev. Ce succès à Paris, sur sa terre d'adoption, a forcément une saveur particulière pour le Moscovite. « Je pense que je suis peut-être l’un des plus Français de tous les étrangers qui sont dans le Top 100. Il n'y en a pas beaucoup qui parlent français aussi bien que moi. Même si je ne suis pas timide, là je pense que je dis la vérité. Avant, en France, je n'ai pas réussi à trouver mon meilleur niveau. Je pense que cela n’a aucun lien de jouer en France. Au départ, Roland-Garros, c'est sur terre battue, donc pas facile pour moi d'y jouer en cinq sets. Il y a longtemps, je m'entraînais en France, j'ai habité en France quelques années, j'ai habité à Monaco qui est proche de la France. Gagner, ici, à Bercy, en France, c'est vraiment beau », a expliqué le numéro 5 mondial en conférence de presse. Daniil Medvedev pourrait, à terme, succéder au Big Three. Le plus français des Russes confirmerait donc l'adage : « impossible n'est pas français ».