Repérée très tôt chez les juniors, Coco Gauff n'a eu aucun mal à faire la transition chez les grandes en atteignant déjà les huitièmes de finale de Wimbledon en 2019 à l'âge de 15 ans. Quatre ans plus tard, l'Américaine, considérée comme l'héritière de Serena Williams, a fait sa place parmi le top 10 mais il lui manquait encore quelque chose pour passer au niveau supérieur. Impressionnante à Washington la semaine dernière, elle y a remporté le plus grand titre de sa carrière pour le moment.
Annoncée comme l'une des grandes stars du tennis féminin depuis des années, Coco Gauff n'a peut-être pas répondu à toutes les attentes pour le moment. Il faut tout de même rappeler qu'elle n'a que 19 ans et malgré son expérience déjà exceptionnelle, elle reste encore très jeune. Mais elle a prouvé la semaine dernière en remportant le WTA 500 de Washington qu'elle avait tout pour rivaliser avec les toutes meilleures, elle qui a effectué quelques changements récemment.
Enfin un grand titre
En débarquant sur le circuit WTA en 2019 à 15 ans, Coco Gauff avait déjà commencé à marquer les esprits. Sa maturité et son niveau de jeu laissaient penser qu'elle grimperait très vite vers les sommets. L'Américaine a mis du temps à se stabiliser mais elle a déjà connu les joies d'une finale en Grand Chelem, où elle n'avait pas existé face à Iga Swiatek à Roland-Garros l'an dernier. Sur son parcours, elle n'avait pas eu besoin de battre de grandes joueuses. Elle a été très impressionnante la semaine dernière à Washington, en disposant facilement de ses adversaires, notamment Belinda Bencic et Maria Sakkari en finale. Peut-être le début d'une très belle histoire...
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— le10sport (@le10sport) August 7, 2023
Serena dans la peau
C'est une chose qu'elle n'avait pas caché avant de débarquer sur le circuit. Coco Gauff a toujours été inspirée par l'histoire des sœurs Williams et elle a été vite annoncée comme la future Serena il y a quelques années. Repérée par Patrick Mouratoglou, elle rappelle souvent la légende américaine dans sa manière d'aborder la compétition et aussi dans sa personnalité. A chaque victoire à Washington, elle a fait rire le stade entier comme lors des demi-finales. « Mon entraîneur ne connaît pas la différence entre la concentration externe et interne. Les meilleurs joueurs comme Rafa ont une concentration externe. Il pense que pour eux, c'est interne. Il vient d’Espagne. On travaille son anglais » a-t-elle lâché à propos de Pere Ribas, son tout nouveau coach.
Le coup droit, l'arme qui lui faisait défaut
Capable de frapper très fort des deux côtés, Coco Gauff avait tout de même un problème dans son jeu indéniable : son coup droit. Face aux meilleures, elle a souvent bu la tasse dans sa carrière à cause de cette faiblesse qui pourrait bientôt être de l'histoire ancienne. En effet, elle a recruté depuis peu Brad Gilbert, ancien joueur devenu entraîneur, et cette association semble lui faire du bien. « La clé de cette semaine est d’avoir surmonté ma grande faiblesse : le coup droit. Toutes mes adversaires ont été frustrées lorsqu’elles ont vu que leur plan consistant à jouer constamment sur mon coup droit ne fonctionnait pas » a-t-elle conclu après sa semaine de rêve.