Roland-Garros : C’est terminé pour Nadal, Djokovic est désormais seul !
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Défait par Alexander Zverev pour son entrée en lice à Roland-Garros (6-3, 7-6, 6-3), Rafael Nadal s’est incliné au premier tour d’un Grand Chelem, une situation rarissime dans la carrière de l’Espagnol qui n’était pas sûr de voir la terre battue parisienne il y a encore quelques jours. Novak Djokovic domine désormais les débats dans ce domaine.

L’exploit n’a pas eu lieu pour Rafael Nadal. Héritant d’Alexander Zverev dès le premier tour de cette édition 2024 de Roland-Garros à cause de sa 276e place au classement ATP, l’Espagnol n’a pas su renverser le numéro 4 mondial malgré un niveau rassurant, alors que sa participation était encore incertaine quelques jours avant son entrée en lice. « Je pense que j'ai joué à un bon niveau dans tous les domaines, par rapport à la façon dont je jouais ces dernières semaines. J'en suis heureux. Bien sûr, je suis déçu d'avoir perdu, mais physiquement, je suis content d'avoir terminé en bonne santé », réagissait Rafael Nadal, relativisant cette situation rarissime pour lui.

Troisième défaite au premier tour pour Rafael Nadal

En effet, l’Espagnol a pris la porte d’un Grand Chelem dès ses débuts, et ce pour la troisième fois seulement de sa carrière. Avant de s’incliner à Roland-Garros contre Alexander Zverev, Rafael Nadal avait connu la même mésaventure à Wimbledon (2013) et à l’Open d’Australie (2016). L’Espagnol avait été éliminé du tournoi londonien par le Belge Steve Darcis, 135e joueur mondial, en trois sets (7-6, 7-6, 6-4). Un véritable coup de tonnerre deux semaines après sa victoire du côté de la Porte d’Auteuil, mais l’état de son genou gauche avait empêché Nadal de se présenter en pleine possession de ses moyens, même s’il n’avait pas voulu l’avouer. « Tout ce que je pourrais dire sonnerait comme une excuse. Et je n'ai pas envie de ça. Ce n'est pas le bon jour pour en parler. C'est le sport, parfois on joue bien, parfois on joue mal, aujourd'hui pas grand-chose n'a fonctionné pour moi », s’était-il justifié.

Trois ans plus tard, c’est à Melbourne que Rafael Nadal déchante, battu par son compatriote Francisco Verdasco (7-6 (8/6), 4-6, 3-6, 7-6 (7/4), 6-2). « C'est une défaite qui fait très mal », soufflait le taureau de Manacor après une bataille proche des 5 heures. « Tout allait bien, je jouais très bien à l’entraînement, j'avais beaucoup bossé et bien bossé. Alors, oui, c’est dur quand vous travaillez si dur, que vous arrivez dans un grand rendez-vous et que vous partez si tôt. C'est une défaite qui fait très mal ». Depuis, Rafael Nadal avait réussi chaque entrée en lice d’un Grand Chelem, jusqu’à ce lundi 27 mai 2024.

Djokovic domine les débats, Federer loin derrière

Novak Djokovic peut désormais se targuer d’être le seul membre du Big 3 à avoir connu la défaite qu’à deux reprises lors d’un premier match d’un Grand Chelem. Et il faut remonter aux débuts du Serbe sur le circuit ATP, en 2005 et 2006, avec deux revers à l’Open d’Australie face à Marat Safin puis Paul Goldstein.

Roger Federer, quant à lui, ne peut pas se vanter d’une telle réussite avec six échecs pour ses débuts dans un Grand Chelem, à trois reprises du côté de Roland-Garros face à Patrick Rafter (1999), Hicham Arazi (2002) et Luis Horna (2003) et autant de fois à Wimbledon contre Jiří Novák (1999), Ievgueni Kafelnikov (2000) et Mario Ančić (2002).

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