Roland-Garros : La guerre en plein cœur des débats !
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Le tournoi de Roland-Garros a commencé depuis dimanche mais comme depuis des mois maintenant, la situation est tendue, particulièrement dans le vestiaire féminin. Plusieurs joueuses ont déjà expliqué qu'il était difficile de discuter avec tout le monde en raison du contexte de guerre en Ukraine. En deux jours, le tournoi a déjà eu son lot de petites polémiques qui, on l'espère, ne viendront pas gâcher la fête.

C'est un conflit qui commence à durer entre l'Ukraine et la Russie. Sur le circuit masculin, il y a très peu de joueurs ukrainiens au contraire du circuit WTA. Depuis l'année dernière, Russes et Biélorusses n'ont plus le droit à leur drapeau à côté de leur nom et ils ont été bannis de Wimbledon l'année dernière. Des décisions fortes qui n'ont évidemment pas suffi à calmer les tensions, comme on peut le voir à Roland-Garros.

L'Ukraine encore au centre des débats

Sur le circuit féminin, elles sont plusieurs Ukrainiennes à figurer dans le top 100 ou proche et à être régulièrement opposées à des Russes ou Biélorusses. En début de tournoi, c'est l'Ukrainienne Lesya Tsurenko qui a appelé ses compatriotes à « battre sur tous les terrains » les ennemis russes et biélorusses. Depuis des mois, les affrontements entre Ukrainiennes et leurs ennemies ne sont pas rares, ce qui donne lieu parfois à des polémiques.

Premier match, première polémique

Dimanche à 11h, le tournoi de Roland-Garros a été lancé par un match sur le Chatrier entre la numéro 2 mondiale Aryna Sabalenka, Biélorusse, et... l'Ukrainienne Marta Kostyuk, 39ème joueuse mondiale. Si Sabalenka s'est imposée facilement, il n'y a pas eu de poignée de main entre les deux joueuses, comme c'est devenu une coutume sur le circuit ces derniers temps. Mais le public n'a pas apprécié et a sifflé la sortie de l'Ukrainienne, très touchée par la situation. « J'ai envie de voir la réaction des gens dans dix ans quand la guerre sera terminée. Je pense qu'ils ne seront pas satisfaits d'eux-mêmes quand ils repenseront à ce qu'ils ont fait » a-t-elle commenté en conférence de presse, elle qui réclame assez souvent une prise de position forte de la part de ses homologues russes et biélorusses.

Djokovic également dans la boucle

Si le contexte de la guerre en Ukraine prend beaucoup de place dans le tennis en ce moment, Novak Djokovic a lui aussi déclenché une controverse dans la foulée de sa qualification pour le deuxième tour de Roland-Garros. Le Serbe a écrit sur la caméra un message polémique à propos du Kosovo en raison du contexte actuel. La Serbie n'a toujours pas reconnu ce pays, indépendant depuis 2008. Il devrait recevoir une amende pour avoir enfreint les règles de la Fédération française de tennis.

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