Ce lundi après-midi à Roland-Garros était marqué par l'entrée en lice de Novak Djokovic, numéro 3 mondial. Le Serbe s'est tranquillement imposé trois sets à zéro face à l'Américain Aleksandar Kovacevic. Mais le Djoker a déclenché une polémique à cause d'un message sur la situation actuelle tendue au Kosovo.
Novak Djokovic fait partie des favoris pour le titre final à Roland-Garros, encore plus avec l'absence de Rafael Nadal. Son premier match dans le tournoi était donc particulièrement scruté. Le Serbe n'a pas flanché et il s'est tranquillement imposé trois sets à zéro face à l'Américain Aleksandar Kovacevic. Mais c'est plus pour ce qui s'est passé après le match, que Djoko a fait parler de lui.
Un message polémique sur le Kosovo
Traditionnellement, le vainqueur vient signer la caméra après les matches à Roland-Garros. Ce qui donne une séquence plutôt sympa la plupart du temps. Sauf que cela a pris une toute autre tournure cet après-midi. En effet, Novak Djokovic a déclenché une polémique en inscrivant le message suivant sur la caméra : « Le Kosovo est le cœur de la Serbie. Stop à la violence ». Les mots du numéro 3 mondial font écho aux tensions qui touchent dernièrement le nord du Kosovo, ancienne province serbe, depuis son indépendance proclamée en 2008. La Serbie n'a toujours pas reconnu l'indépendance du pays, et son armée a récemment annoncé rester « jusqu’à nouvel ordre » en « état d’alerte maximale » à la frontière, alors que des heurts ont éclaté au Kosovo entre forces de l'ordre et populations serbes.
Roland-Garros : Les choses sérieuses commencent, Djokovic met la pression ! https://t.co/SyP8bbRsXy pic.twitter.com/wrZONXX39Q
— le10sport (@le10sport) May 29, 2023
Djokovic viole la charte de la FFT
En utilisant ces mots, Novak Djokovic affirme donc que pour lui le Kosovo fait partie de la Serbie, ce qui exprime une conception jugée nationaliste. En plus de déclencher une polémique, le natif de Belgrade a enfreint les règles de la charte de la fédération française de tennis, qui affirme que sont interdites « toute forme de violence », dont « les opinions politiques et religieuses » font notamment partie. Mais ce n'est pas la première fois que le Djoker tient des propos du même acabit. Après son titre à l’Open d’Australie en 2008, le Serbe avait déclaré « le Kosovo est la Serbie » dans une vidéo de soutien à un rassemblement à Belgrade.