Aravane Rezaï sort de Roland-Garros dès le 3e tour. Décevant pour une joueuse qui venait de dominer les meilleures mondiales à Madrid. Mais niveau cote de popularité, la Stéphanoise a remporté son duel à distance avec Marion Bartoli.
Défendons un peu la loose attitude qui colle au sport français depuis de longues décennies, cette noblesse que l’on trouve à nos «champions» dans la défaite. Aravane Rezaï a définitivement conquis la place de chouchou de Roland-Garros, laissée vacante par Amélie Mauresmo, à la faveur d’un tournoi achevé dès le 3e tour. La numéro 1 française, c’est bien elle, quoiqu’en pense le classement WTA qui pointe Marion Bartoli devant la Stéphanoise.
Mais quand la Corse allume ses petites camarades en conférence de presse et se montre avare en sourires, Rezaï réussit son opération séduction à défaut de remporter son défi sportif. Combative et généreuse, la Française a salué vendredi le public de Roland comme si elle venait de remporter la rencontre. Les spectateurs lui rendent bien cette générosité en se rendant en masse dès 13 heures sur le Central dans les frimas de cette journée.
Malgré son élimination, le Chatrier lui a réservé une belle sortie. Dernière preuve de cette popularité croissante, la Stéphanoise a reçu les encouragements d’un Francis Perrin déchaîné au premier rang. Le public et les people dans sa poche, Rezaï a tout pour devenir durant les prochaines années la locomotive du tennis français. Ou celle de nos plus belles perdantes...