Le tennis français dans son ensemble n'a donné aucun gage de réussite avant Roland-Garros. Aravane Rezaï vient de réussir la première bonne performance tricolore en sortant à Madrid Justine Hénin.
Tous les ans, Roland-Garros fait figure de grand examen pour le tennis français. Les performances de Gaël Monfils (demi-finales en 2008, quart de finale en 2009) ont masqué des résultats souvent décevants. Cette année, ne s’annonce pas mieux. Le même Monfils n’a pas encore joué depuis le début de la saison européenne sur terre battue. Jo-Wilfried Tsonga ne parvient pas à franchir un cap en cédant à face aux spécialistes de terre comme l’a montré sa défaite à Monte-Carlo face à Juan Carlos Ferrero. Derrière, Richard Gasquet est toujours à la recherche d’un physique et d’un moral. Gilles Simon est constamment blessé et les seconds couteaux (Benneteau, Serra, Llodra…) n’ont rien fait de transcendant.
Chez les filles, c’est pire. La victoire arrachée en barrages face à l’Allemagne en Fed Cup ne comble pas des résultats individuels insignifiants. Depuis sa demie Miami, Marion Bartoli s’est retirée du tournoi de Charleston et ne joue plus. Alizé Cornet recherche toujours son moral. Contrainte de passer par les qualifs à Madrid, la Niçoise a sorti Chan et Garbin avant de s’incliner sèchement face à Schiavone (6/2 6/2).
Aravane Rezaï ne faisait pas mieux avec en avril des défaites au 2e tour à Marbella face à Malek et dès le 1er tour à Barcelone contre Vinci. Mais la Stéphanoise a illuminé sa saison en réalisant une fin de match tonitruante à Madrid face à Justine Henin. Menée une manche à rien, Rezaï a remporté les huit derniers jeux de la rencontre pour infliger une petite roue de bicyclette à la Belge (4/6 7/5 6/0). Celle qui a toujours clamé son désir de fréquenter le Top 10 met peut-être enfin ses paroles à exécution.