La Belge, éliminée en 8es de finale des Internationaux de France par Samantha Stosur (2/6 6/1 6/4), a manqué de fraîcheur ! Mais ce n'est pas tout, des choix bizarres sont décelables dans la préparation de son tournoi.
Cinq jours de jeu d’affilée Si, dans le tableau masculin, Rafael Nadal a déjà été la grand perdant de la programmation, Justine Henin est son alter ego dans le tableau féminin. En raison des intempéries, la Belge, qui n’avait plus perdu à Roland-Garros depuis six ans, a joué pendant cinq jours d’affilée ! «C'est marrant, mais c'est rare en Grand Chelem, il faut rester dedans en permanence, affirmait-elle avant de perdre contre Samantha Stosur. Ce n'est que mon deuxième Grand Chelem depuis que je suis revenue. Même si de l'extérieur tout paraît plus facile, sur le terrain c'est plus compliqué. Au niveau des nerfs, ces derniers jours ça n'était pas facile, aller dormir 2 fois avec un match interrompu». Ce lundi, avec 29 fautes directes, 14 petits points gagnants dont 6 au filet, les nerfs ont lâché.
Changement impromptu de staff Le manque de fraîcheur, évident, n’est pas le seul paramètre à pointer du doigt dans le clan Henin. A quelques jours du début des Internationaux de France, la Belge a décidé de façon surprenante de donner un nouveau souffle à sa saison en mettant un terme à sa collaboration avec Serge Meyssen (son médecin personnel), Marc Grosjean (son kiné attitré) et Éric Houben (son préparateur physique). Un choix qui étonne puisque l’actuelle 23e mondiale avait insisté sur la confiance qu’elle avait dans son cercle rapproché avant de revenir sur le circuit.
Fragilité morale La presse belge croit savoir que ces licenciements impromptus sont engendrés par la grande fragilité morale de Henin, tantôt ultra-motivée, tantôt un peu dépressive. Cette sensation est d’ailleurs la même sur le court où elle alterne les exploits (victoire contre Maria Sharapova) et les contre-performances (défaite contre Samantha Stosur). Une élimination prématurée en 8es de finale de SON Roland-Garros va également dans ce sens. On attend désormais la saison sur gazon, où elle n'a jamais vraiment brillé, pour se faire une opinion plus tranchée.