La journée pluvieuse de jeudi a trouvé son principal lésé : Rafael Nadal. L'Espagnol, vainqueur de Horacio Zeballos ce vendredi au 2e tour (6/2 6/2 6/3), s'attend à une vraie galère jusqu'à la fin. A l'inverse de Roger Federer.
La météo médiocre de jeudi n’a épargné personne. Et certainement pas Rafael Nadal. Les dieux du ciel n’ont rien à faire du quadruple vainqueur de Roland-Garros, grand favori, cette année encore. Entré en lice mardi, contre Gianni Mina, le Majorquin devait ainsi jouer jeudi son deuxième tour contre l’Argentin Horacio Zeballos. Mais, eaux désespoirs, la pluie devait en décider autrement, obligant l'organisation du tournoi à reporter 23 matches à vendredi. Et c'est donc seulement aujourd'hui, que Nadal a enfin pu montrer de quel bois il se chauffait à «Cebolla» (c’est le surnom de Zeballos, qui signifie oignon en français). Conséquence, samedi, le n°2 mondial devra enchaîner un deuxième match en deux jours devant Lleyton Hewitt avant de penser à en disputer un autre, lundi si tout va bien ! Trois rencontres en quatre jours, voilà qui ne va pas arranger ses affaires. Nadal le sait et l’a encore répété sur le blog qu’il tient pour The Times : «Cela est gênant pendant un Grand Chelem, c’est évident car ce jour de repos est réellement très important pour moi». Plusieurs fois depuis ses débuts sur le Grand Chelem français, il a pourtant été soumis à ce régime-là.
Les Espagnols ne comprennent pas Au-delà de cette implacable vérité, Nadal ne comprend ainsi pas pourquoi il a été programmé jeudi, en fin de journée, sur le Court Philippe-Chatrier alors que la probabilité de voir son match annulé était scellée d’avance. En gros, il aurait préféré jouer le matin et passer entre les gouttes. Il s’estime lésé. «Ils ne m’ont pas donné la meilleure heure, il y avait un risque que je ne puisse pas jouer», détaille-t-il. Il a raison mais il existe une légende à Roland-Garros qui affirme que Nadal n’a jamais eu les faveurs des programmateurs… au contraire de Roger Federer ! Pour ne froisser personne, Benito Perez Barbadillo, attaché de presse du Majorquin, a préféré étouffer les braises nées de la déclaration de son protégé. Mais nos confrères insistent. «Depuis un moment déjà, tout le monde a pu remarquer que Federer, qui n’avait jamais gagné ici avant 2009, bénéficie des meilleurs horaires. Cette programmation soigneusement choisie est l’objet de commentaires aussi embarrassants que résignés», affirme Alejandro Delmas, journaliste chez AS. Pas faux, sauf que Federer, qui rejouera en toute logique dimanche, n’a rien demandé à personne. Et que Nadal, au final, a l’air de finalement bien prendre la nouvelle. Entouré de son clan, il papotait et rigolait même aux éclats,jeudi après-midi, au Player's Lounge.