A la veille de son entrée en lice à Roland-Garros, Gaël Monfils a voulu voir où il en était. Le Parisien a donc pris du lourd à l'entraînement mais sa courte session face à Fernando Gonzalez ne l'a pas forcément rassuré.
Un léger mouvement de foule se crée au passage de molosses dans l’une des allées centrales. Au milieu d’eux, un grand échalas court avec le sourire. Gaël Monfils est en retard pour son entraînement sur le Court 5. Fernando Gonzalez l’y attend pour une répétition générale avant son entrée en lice lundi face à l’Allemand Florian Mayer.
Ce n’est pas une banale heure d’entraînement qui lui est proposée. Sa mauvaise habitude d’arriver à Roland sans grande préparation l’a poursuivie cette année avec comme seuls repères des éliminations rapides à Madrid et Nice face à Rafael Nadal et Potito Starace. La Monf' ne sait pas où elle en est et ce n’est pas cet entraînement qui va l’aiguiller.
Malgré l’ambiance décontractée, les deux joueurs lâchent leurs coups. Monfils remporte rarement l’échange quand il se prolonge. Les quelques blagues échangées avec son clan du Lagardère Unlimited ne masquent pas son inquiétude. «Ah, c’est fabuleux ça… », lâche-t-il dépité après un retour de revers expédié directement dans le couloir. Le Chilien breake logiquement à 1/1. S’il parvient par séquences à régaler le nombreux public venu l’apercevoir, le mini-set revient à Gonzalez (3-2).
Le jeu décisif qui conclut l’entraînement n’est pas plus probant et tourne encore en faveur du Chilien. Le service inquiète plus qu’un autre secteur. Pendant que Gonzalez quitte le court, Monfils répète son geste avec une tête de raquette qui a du mal à passer. Si physiquement, le Parisien a l’air présent, son jeu n’est pas encore en place. En s’entraînant avec Gonzalez, Monfils a voulu savoir. La réponse n’est pas limpide.