Rafael Nadal, qualifié pour les 8es de finale de Roland-Garros, a ses petites manies. Entrez dans le quotidien du Majorquin, qui a construit son histoire sur des détails d'importance.Une garde très rapprochée Dans chacun de ses déplacements, Rafael Nadal préserve un entourage proche. Son agent Carlos Costa, son attaché de presse Benito Perez Bardadillo, son oncle et entraîneur Toni Nadal et enfin Rafael Maymo son physiothérapeute. Ces quatre-là sont toujours là, sauf son oncle, qui ne l’accompagne pas sur la tournée américaine en début de saison. D’autres personnages peuvent s’ajouter ponctuellement à cette liste, comme son père Sebastian ou son ami et partenaire de double Tomeu Salva. Entre eux, ils parlent en Majorquin, sorte de dialecte hérité du catalan et incompréhensible pour les non initiés.
Chocolat, péché mignon Avant d’être un sportif de haut niveau, Rafael Nadal était un très mauvais élève en termes d’alimentation. «Mon alimentation de base, de type méditerranéen, était mauvaise. Même mes collègues se moquaient de moi tellement je me nourrissais mal», rigolait-t-il récemment. Depuis, le travail entamé avec Rafael Maymo est stupéfiant. Selon lui, l’alimentation de Rafa se découpe ainsi : 65% de glucides, 25% de protéines et 10% de matières grasses. L’échelle recommandée pour une personne lambda est la suivante : entre 10 et 35 % de protéines, entre 20 et 35% de matières grasses et entre 45 et 65 % de glucides. Nadal a fait d’énormes progrès mais les tentations restent nombreuses. Le chocolat et les fruits de mer sont ses péchés mignons.
Peur de la foudre Eric Babolat, qui l’a découvert dans ses plus jeunes années grâce à son réseau tissé en Espagne, le connaît très bien. Depuis toujours, Rafa n’a connu qu’une seule marque de raquette et a fait le succès de la marque. Le patron de Babolat raconte une anecdote intéressante sur le jeune Rafa. «Toni Nadal avait une technique imparable pour qu’il joue bien. Petit, Rafa avait très peur du tonnerre. Toni le savait et lui a rapidement faire croire que les dieux de la foudre s’abattraient sur lui s’il jouait mal, qu’il n’était pas concentré à 100% sur son jeu. Je crois bien que Toni n’a eu besoin de lui dire qu’une seule fois».
Une morphologieà la Phelps Même si leur morphologie diffère à l’œil nu, le champion espagnol est souvent comparé à Michael Phelps. Plusieurs études poussées réalisées il y a trois ans ont révélé que le Majorquin avait la même capacité de résistance qu’un sprinteur ! Nadal, comme l’Américain, est une force de la nature. Il possède une élasticité naturelle au niveau des articulations. Sa masse corporelle a été développée en soulevant de la fonte. Mais Nadal a cette caractéristique de ne pas avoir besoin de porter des poids trop lourds pour parfaire sa musculature.
Son physiothérapeute devenu ami Rafael Nadal a établi une relation d’extrême confiance avec son physiothérapeute. Rafael Maymo est ainsi son compagnon de fatigue depuis des années et il est de tous les voyages du numéro 2 mondial. Rafa ne serait pas ce qu’il est devenu sans lui, c’est un fait. Mais il a aussi besoin de lui pour échanger et se divertir. Maymo est ainsi son plus grand adversaire à la Playstation !
Des bains glacés après l’effort Concrètement, Maymo passe le plus clair de son temps à prendre des notes concernant les heures de ses repas, de coucher ou de réveil. Le temps que passe Nadal à frapper ses coups droits et ses revers est également passé au peigne fin. Tout est calculé. Après les matches les plus durs physiquement, Maymo a mis au point une série de méthodes régénératrices pour que le joueur récupère plus rapidement. Ainsi, après avoir «travaillé son corps» avec ses mains, son physiothérapeute n’hésite pas à imposer à l’Espagnol des bains d’eau glacée à base de gros glaçons.