L'équipe de Franc accède aisément aux quarts de finale de la Coupe Davis en disposant de l'Allemagne (3/0). Avec une répartition des responsabilités mieux définie, les Bleus peuvent retrouver les hautes ambitions qu'on leur avait prêtées trop tôt.
Le surnom très marketing des Mousquetaires a vécu. Les quatre fleurons du tennis français se trouvaient bien à Toulon pour ce premier tour de Coupe Davis face à l’Allemagne mais avec des rôles bien différents. Le retour de blessure de Gilles Simon et le retrait au classement de Richard Gasquet ont finalement facilité la tâche de Guy Forget. Le sélectionneur n’a pas amassé les talents en simple. Il a composé un groupe proche d’une équipe type.
Les simples étaient dévolus à Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils et le double à la paire Benneteau/Llodra, pendant que Richard Gasquet puis Gilles Simon servaient de partenaires d’entraînement. Face à une Allemagne affaiblie, la formule s’est montrée prometteuse. Avec 7 victoires (dont une en double) en 7 matchs, Tsonga s’affirme comme le leader de l’équipe, d’autant que son enthousiasme à défendre les couleurs nationales est sincère.
La France a désormais son chef de file dévoué comme l’Espagne avec Rafael Nadal ou la Serbie avec Novak Djokovic. Elle pourrait s’être trouvée une doublure solide avec Gaël Monfils qui a effacé le souvenir des Pays-Bas où il s’était incliné face à Thiemo De Bakker. Après avoir évolué avec six partenaires différents, Michaël Llodra pourrait ainsi se stabiliser avec Julien Benneteau. Un partenaire privilégié qu’il utilise régulièrement sur le circuit comme le montre leur récente victoire à Marseille. La formule mérite d’être éprouvée en quarts de finale face à une opposition plus élevée : l’Espagne ou la Suisse.