Roger Federer, son côté suisse, sa nonchalance sa propension à ne pas vouloir tailler dans le vif alors qu’il est le président du conseil des joueurs agacent. Et pas seulement Rafael Nadal.
Fin mars, Rafael Nadal a pris la décision de quitter le conseil des joueurs. Il en était le vice-président et sa voix comptait énormément pour tenter de régler certains conflits qui bouffent le circuit masculin. Ses divergences d’opinion avec Roger Federer étaient apparues ces derniers mois. L’Espagnol lui reprochait, notamment, de ne pas défendre assez l’intérêt des joueurs. Nadal n’est pas le seul dans ce cas de figure. Sergueï Stakhovski, 71e joueur mondial, s’en est vivement pris au Suisse. L’Ukrainien est connu pour faire partie des meneurs de la fronde des joueurs qui menacent de boycotter Roland-Garros si les dotations en Grand Chelem ne sont pas augmentées.
« Federer ne veut pas abîmer son image »
Son intransigeance trouve donc forcément ses limites avec la neutralité de Federer. « C’est une bonne personne, mais trop neutre, admet-il dans L’Equipe. Quand les joueurs veulent changer quelque chose, il regarde ça de manière trop passive parce qu’il ne veut pas abîmer son image. Il ne veut pas parler publiquement des problèmes. Nadal supporte plus ouvertement l’intérêt des joueurs et je le respecte plus pour ça. Il pense que le conseil des joueurs ne va pas aussi loin qu’il devrait, et c’est pour ça qu’il est parti ».