À l’occasion de la sortie de son livre « Tu es une championne qui s’ignore », Ronan Lafaix s’est confié au 10Sport.com sur le parcours remarquable de Loïs Boisson à Roland-Garros. Demi-finaliste à seulement 22 ans, la jeune Française a conquis le cœur du public. Pourtant, rien ne lui a été épargné : longtemps, elle a peiné à canaliser son énergie. Une nervosité qui lui a souvent porté préjudice durant sa formation.

Avant Roland-Garros, le tennis féminin français semblait en perte de vitesse, incapable de révéler de nouvelles championnes. Puis est arrivée la tornade Loïs Boisson. Invitée surprise du tournoi, la Française, alors classée 361e mondiale, a signé un parcours éblouissant, faisant tomber plusieurs joueuses du Top 10 – dont Mira Andreeva – grâce à un jeu audacieux, mêlant slices ciselés et coups droits foudroyants. Éprouvée physiquement, elle s’est arrêtée aux portes de la finale. Mais avec cette épopée, Boisson pointe désormais à la 65e place mondiale et s’apprête à découvrir pleinement les exigences du circuit principal.
Boisson, l'éclosion d'une star
Dans un entretien exclusif accordé à 10Sport.com, Ronan Lafaix est revenu sur le parcours de Loïs Boisson, freiné à ses débuts par une grave blessure au genou. Ancien préparateur mental et entraîneur de joueurs comme Stéphane Robert ou Gilles Simon, l’auteur du livre « Tu es une championne qui s’ignore » a salué la trajectoire de la jeune Française, dont la formation a été marquée par quelques choix malheureux. Dotée d’un tempérament bien trempé en début de carrière, Boisson avait été ignorée par la Fédération. Un revers qu’elle a surmonté avec détermination. Aujourd’hui entourée d’un staff solide emmené par Florian Reynet, elle trace désormais sa route vers les sommets.
« C'était une championne qui s'ignorait »
« Un cadre technique disait qu'il l'avait souvent viré parce qu’elle n’énervait, qu’elle cassait des raquettes. Voilà la solution que l’on a pour ces gens-là. C'était une championne qui s'ignorait. Et il y en a peut-être beaucoup. .Il y a une équipe qui croit en elle. Moi, j'ai un très bon copain qui travaille avec elle, Sébastien Durand. Ils ont bossé. C’est une petite écurie et ils sont là. C'est là que le rêve est important » a confié Ronan Lafaix.