Pourquoi résumer le tennis à un échange de balles barbare, un flot de sueur dégoulinante et une poignée de mains forcée ? L'érotisme, souvent ignoré, en fait aussi partie. La preuve.
L’aventureuse contrepèterie « jouer au tennis en pension » aurait pu nous mettre la puce à l’oreille. Mais les œillères nous ont longtemps empêchés d’affronter la réalité de visu : le tennis a une part d’érotisme. Et ça ne date pas d’aujourd’hui. Patrice Evrard, très sérieux professeur à l’Université et écrivain à ses heures, a développé la théorie dans son dernier opus « L’érotique du tennis ».
Exhibitionnisme et voyeurisme « La raison est historique et sociale, argumente Evrard. A l’origine du tennis, la jeunesse aristocratique devait se montrer sous ses plus beaux atours. Depuis, le voyeurisme et l’exhibitionnisme se sont développés. Un auteur a dit que les retransmissions de matchs à la télévision ressemblent à des séries érotiques qu’on peut regarder en famille le dimanche après-midi en toute impunité. Il a raison ».