Second du classement mondial, les Bleus devront assumer leur statut de favori face à l’Australie, leur premier adversaire de la tournée d’Automne. Mais attention, à ce géant endormi.
Souvent battu ou bousculé sur ses dernières sorties, très indiscipliné et sans performance de référence, l’Australie n’est plus la redoutable équipe qu’on connaissait. Cependant, le test de demain soir au Stade de France ne sera pas si simple pour les Bleus car les Wallabies restent de redoutables adversaires même lorsqu'ils paraissent dans le dur.
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Capable de battre n’importe quelle équipe
Selon le grand John Eales, ancien deuxième-ligne et capitaine des Wallabies, double champion du monde en 1991 et 1999, le rugby australien a « un potentiel incroyable ». Dans les colonnes du Midi Olympique cette semaine, la légende ne tarissait pas d’éloge sur l’équipe de France. « La meilleure » qu’il n’a jamais vu. Mais pour Eales, « sur le talent pur, l’Australie peut battre n’importe quelle nation ». Y compris la France donc. Un sentiment partagé par le sélectionneur des Bleus. « C’est une équipe qui fait partie des nations majeures du rugby mondial, explique Fabien Galthié. C’est une opportunité de les affronter pour se mesurer à ce qui se fait de mieux dans le rugby moderne. Nous on les regarde de près bien sûr, on les étudie. C’est un peu comme pour les All Blacks quand on dit qu’ils ne sont pas bien. Pourtant, les Blacks ont encore gagné le Rugby Championship… »
Souvent vainqueur contre les Bleus
L’Australie n’est désormais que la 6ème nation mondiale au classement World Rugby. Pourtant, cela reste la dernière équipe à avoir battu le XV deFrance. C’était en juillet 2021 à Brisbane lors d’un troisième test-match remporté dans le money-time par les Wallabies. Le bilan des Bleus face à cette nation est très clair : l’Australie ne réussit pas souvent à la France. En conférence de presse à Marcoussis, Fabien Galthié refait le compte : « si on reprend les résultats de la France face à l’Australie depuis 2005… Pour avoir regardé les matchs. En fait c’est une équipe que l’on bat peu. On les a très peu battus depuis 2005. La dernière fois c’était en Australie lors de la tournée. Et sinon seulement trois fois. »
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Un défi physique important
A défaut d’être virevoltants, les australiens sont solides et vont défier les Bleus dans le combat physique. Et le XV de France devra y répondre. A ce titre, l’absence sur blessure de Paul Willemse en deuxième-ligne est préjudiciable. Mais avec une deuxième-ligne Woki-Flament, le staff espère que la mobilité des Bleus sera un autre atout qui va gêner les Wallabies. « C’est une équipe double championne du monde, qui a une culture, estime Fabien Galthié avec méfiance. Et qui a toujours ses qualités de joueurs de rugby à la fois inventifs, créatifs et solides ou puncheurs. On connait bien les Australiens, ce sont aussi des combattants. Ils sont très durs. Ce sont de cow-boys. Ce sont des joueurs qui viennent de cette terre australe qui a une histoire récente. On ressent cela dans leur rugby, il n’y a pas de tabou. » Symbole de cette rudesse dans le défi physique et le combat, la présence du Rochelais Will Skelton dans la sélection. Celui qui sème la terreur avec ses 2,03 mètres et ses 145 kg dans les regroupements du Top14 sera sur le banc des Wallabies face aux Bleus. Nul doute que son entrée en jeu sera remarquée.
Le retour du soldat Hooper
Attention, « Hoops » est de retour ! Le magnifique flanker australien Michael Hooper est revenu de sa parenthèse rugbystique pour le plus grand bonheur de son équipe et des fans australiens. Lui-même a retrouvé le sourire. Le capitaine australien sort pourtant d’une mauvaise passe qui l’a éloigné des terrains pendant plusieurs mois. Le temps de régler quelques problèmes personnels et de soigner une santé mentale usé par les joutes du sport de haut-niveau. A 31 ans, Michael jouera face aux Bleus son 123ème match en sélection. Un monument. Et pour beaucoup, son retour à un an de la Coupe du monde, va de pair avec le regain de forme espéré des Wallabies. Toute l’Australie attend ça. Déjà pour son retour, les Wallabies ont réussi à s’extirper du piège écossais la semaine dernière (15-16). Un joli coup au Stade de France serait un signe évident. Les Bleus le savent. Charles Ollivon, Anthony Jelonch et Gregory Alldritt savent qu’ils auront à faire à un client en troisième-ligne face à eux. L’un des meilleurs de sa génération.